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Londres commence à accueillir les invités aux funérailles d'Elizabeth II, Joe Biden en tête

Les dignitaires et têtes couronnées qui vont assister aux funérailles d'Etat de la reine Elizabeth II, décédée il y a neuf jours, commencent à affluer à Londres, et notamment le président américain Joe Biden qui a atterri samedi soir près de la capitale placée sous haute surveillance.

Le locataire de la Maison Blanche et son épouse doivent aller se recueillir dimanche à 17H00 GMT devant la dépouille de la monarque, toujours exposée 24 heures sur 24 au public à Londres.

On ignore si la salle de Westminster Hall sera pour l'occasion évacuée afin de garantir la sécurité du président américain. Lors des veillées funèbres observées par les membres de la famille royale ou d'autres chefs d'Etat, le flot de visiteurs n'avait pas été interrompu.

Joe Biden assistera dimanche soir à une réception organisée par le roi Charles III au palais de Buckingham pour les dignitaires présents.

Tandis que pour le roi, le bal diplomatique a commencé samedi par une rencontre avec les représentants de 14 autres royaumes du Commonwealth, parmi lesquels le Canada, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie, son épouse, la reine consort Camilla, s'est exprimée publiquement pour la première fois depuis le décès d'Elizabeth II.

- "Femme solitaire" -

"Cela a dû être si difficile pour elle d'être une femme solitaire. Il n'y avait pas de femmes Premiers ministres ou présidents. Elle était la seule, alors je pense qu'elle s'est taillé son propre rôle", a ainsi déclaré la reine consort dans une interview qui sera diffusée dans son intégralité par la BBC dimanche, avant une minute de silence observée par tout le Royaume-Uni à 20H00 locales (19H00 GMT).

Louant le sourire "inoubliable" de la défunte souveraine, Camilla, longtemps mal-aimée des Britanniques qui voyaient en elle une briseuse de ménages pour avoir été la maîtresse de Charles lorsqu'il était marié à la princesse Diana, était jusqu'ici restée très discrète depuis la mort le 8 septembre d'Elizabeth.

Il a fallu attendre février dernier pour qu'Elizabeth II ne donne son assentiment pour que Camilla devienne "reine consort" le moment venu.

Depuis neuf jours, l'épouse de Charles III s'est agilement glissée dans son nouveau costume, au côté du nouveau monarque et l'assiste dans sa tâche, notamment pour l'organisation des premières obsèques d'Etat depuis celles de l'ancien Premier ministre Winston Churchill en 1965.

Londres se prépare fébrilement cet évènement qui attire dans la capitale des invités de marque parmi lesquels, outre le président américain, son homologue français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel.

Viendront également les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et brésilien Jair Bolsonaro, l'empereur japonais Naruhito pour son premier voyage à l'étranger depuis son accession au trône en 2019, ou encore le prince saoudien Mohammed ben Salmane, dit "MBS".

De nombreuses têtes couronnées ont été conviées, à l'instar du prince Albert de Monaco ou encore du roi d'Espagne Felipe VI, ainsi que son père Juan Carlos Ier, qui a abdiqué en 2014 et vit désormais en exil aux Emirats arabes unis.

L'abbaye de Westminster, où se tiendront les funérailles lundi à 10H00 GMT, peut accueillir 2.000 personnes.

Pour la police, l'événement s'annonce encore plus imposant que les jeux Olympiques de 2012. Mais le protocole a été vu et revu depuis de nombreuses années et les troupes royales répètent inlassablement le parcours dans les rues.

- "Frères ennemis" réunis -

Pendant ce temps, les proches de la défunte ont continué à lui rendre hommage, en même temps que la population patientant plus de 17 heures pour apercevoir quelques secondes le cercueil.

Les princes William et Harry, souvent qualifiés de frères ennemis, ont été de nouveau réunis samedi soir à l'occasion d'une veillée funèbre des huit petits-enfants d'Elizabeth II sous les regards des visiteurs autour de la dépouille de la très populaire souveraine, morte le 8 septembre à l'âge de 96 ans après plus de 70 ans de règne.

Les deux frères étaient en uniforme - Harry ne le portait plus depuis son retrait fracassant de la monarchie - contrairement à leurs six cousins Peter, Zara, Beatrice, Eugenie, Louise, réputée être la petite-fille préférée de la reine, et James, rarement apparu en public.

Brouillés depuis 2020 depuis qu'Harry avait annoncé en mars 2020 prendre ses distances avec la famille royale, les deux enfants du roi Charles III et de feu la princesse Diana avaient déjà créé la surprise en apparaissant ensemble avec leurs épouses Kate et Meghan deux jours après le décès de la reine, lors d'un bain de foule devant le château de Windsor.

- Dernière chance de voir la reine -

"I love you William!": l'aîné des deux frères jouit d'une forte popularité, comme il a à nouveau pu le vérifier samedi midi, lorsqu'il est allé avec son père à la rencontre des Britanniques faisant la queue pour s'incliner devant le cercueil.

Les heures sont désormais comptées pour se recueillir devant la dépouille de la souveraine, placée dans un cercueil clos surmonté de la somptueuse couronne impériale.

Rare incident dans les hommages continus: un homme a été mis en examen pour trouble à l'ordre public après avoir quitté la queue et s'être approché du cercueil vendredi, a annoncé samedi soir le Metropolitan police dans un communiqué.

Le public a jusqu'à lundi matin 06H30 (05H30 GMT) pour rendre un dernier hommage à Elizabeth II, ultimes adieux dans le recueillement, parfois les larmes, pour une reine devenue un symbole d'unité et de stabilité lors de son règne, d'une longueur record dans l'histoire du Royaume-Uni.

Elizabeth II sera inhumée dans l'intimité dans la chapelle Saint-Georges au château de Windsor, à l'ouest de Londres, auprès de son père le roi George VI et de son époux le prince Philip.

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