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"Je suis un gamin, je m'amuse, j'aime la compétition": Booba en Une du magazine du "Monde"

Le Duc de Boulogne se livre dans une interview au magazine du Monde "M" paru ce vendredi 31 août. À 41 ans, il évoque ses clashs et son expérience de la prison.

Les images de sa bagarre à l'aéroport d'Orly le 1er août dernier ont fait le tour des réseaux sociaux. Ce 31 août, Booba fait la une de M, le magazine du Monde.

Le cliché en noir et blanc ne manque pas de capter l’attention : Booba, torse nu, les mains jointes, semble demander pardon. Sous la carapace de muscles et de tatouages, on aperçoit comme un petit garçon qui aurait fait une bêtise. "Le rap est une cours de récréation, les clashs, c’est aussi bête que ça", peut-on lire sur la couverture. Une citation de lui que Booba n’apprécie pas tellement de voir hors de son contexte.

"Titre aguicheur... Un peu facile !", dénonce-t-il dans un post Instagram (ci-dessous). "On verra s'ils ont respecté mes propos... Les clashs il y en a au bureau, au PMU, au sénat, au sport, à l'assemblée, certains s'insultent, se battent, s'empoisonnent, se tuent... C'est la vie. N'oublions pas tous les autres aspects positifs de notre métier. Je sais bien qu'on fait que du sale mais quand même... 'on n'est pas des animaux'", poursuit-il.

Basé sur un entretien qui date du mois de juin, l’article du Monde consacré au rappeur dessine le portrait d’une personnalité vulnérable, aux aguets, hantée par la violence. Le "Duc de Boulogne" a beau régné sur le rap français depuis 15 ans, il n’en reste pas moins "un gamin", dit-il. "Je m'amuse, j'aime la compétition", explique-t-il au sujet des clashs avec ses rivaux.

Jugé le 6 septembre prochain pour sa rixe avec Kaaris, le rappeur risque dix ans de prison. Un monde dont il a déjà fait l’expérience pendant un an et demi, à la fin des années 90, et dont il garde un mauvais souvenir...

"Quand ils verrouillent ta cellule, tu te sens vraiment comme une merde. Ce sentiment d’impuissance, c’est très fort. Tu te rends compte de ce qu’est le pouvoir, que tu es au-dessous, que tu n’es rien. Les mecs sont venus te chercher à 6 heures du mat’ et maintenant tu es dans une cage. Et puis au bout d’un moment, tu es réglé comme un animal. Tu entends la clef du maton et tu remues la queue comme un petit chien. Tu entends la clef et tu te dis “y a parloir”. Tu l’entends et tu te dis “y a promenade”. C’est l’échec, tu comprends ? Un jour, j’en parlerai à mes enfants."

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