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Cannes 2022: Ce qu'il ne fallait pas rater de la clôture de la 75e édition

Le président du jury Vincent Lindon qui embrasse sur la bouche Carole Bouquet ou encore le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski qui remercie les ânes de son film...Retour sur la cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes qui a donné lieu à des séquences inattendues.

La maîtresse de cérémonie Virginie Efira a donné le ton d'une cérémonie où l'humour a trouvé sa place entre les moments d'émotions. Le 75e Festival de Cannes tirant à sa fin, la comédienne a dit dans son discours qu'il faudrait maintenant "rendre les bijoux et les faux cils". "Dès demain, les gens âgés à Cannes auront vraiment l'air de gens âgés", a-t-elle conclu, sous les rires du public, allusion au défilé d'acteurs ou actrices parfois sans âge sur le tapis rouge pendant la quinzaine.

Baiser Lindon-Bouquet
L'actrice française Carole Bouquet est intervenue sur scène pour remettre un prix spécial, celui de la 75e édition. Elle a profité de l'occasion pour réclamer un baiser du président Vincent Lindon, qui s'est levé et l'a embrassé sur la bouche. Comme un vrai baiser de cinéma. Après la remise du trophée à "Tori et Lokita" de Jean-Pierre et Luc Dardenne, Vincent Lindon a suggéré que Carole Bouquet reste sur scène pour le prix suivant. "Pour recevoir une autre bise ?" a demandé la maîtresse de cérémonie Virginie Efira. "Jalouse !" a crié Carole Bouquet en partant.




"Four more years"
"Je pensais que c'était mon jury, mais non, j'avais une voix, c'est ça la démocratie", a commencé Vincent Lindon, président français du jury, au moment de son discours inaugural de la cérémonie de clôture. Le comédien a ensuite filé la métaphore politique en soulignant avec humour qu'être "président, une seule fois, pendant dix jours", c'était trop court. Et de demander à Thierry Frémaux, directeur général du festival, à "l'unanimité du jury", que ce dernier soit reconduit. "Four more years !" ("Quatre ans de plus !") a-t-il scandé pour le renouvellement de sa présidence, sous les rires du public

Merci aux ânes
Le prix du jury attribué à "EO (Hi-Han)" de Jerzy Skolimowski (ex-aequo avec "Les Huit Montagnes" de Charlotte Vandermeersch et Felix van Groeningen) a donné lieu au discours de remerciements le plus surréaliste. A l'image de ce film iconoclaste qui raconte l'errance d'un âne en proie à la folie des hommes, osant faire de l'animal le personnage principal d'un film. "Je veux remercier mes ânes..."a lancé en anglais le cinéaste polonais, qui a donc salué, en les nommant, les six animaux qui se sont relayés en fonction des scènes pour incarner le personnage principal.



Boulanger en grève de la faim
En recevant leur prix de la 75e édition pour "Tori et Lokita", les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà auréolés de deux Palmes d'or, ont fait honneur à leur réputation de cinéastes humanistes et engagés socialement. "Quand on préparait notre film en janvier 2020, il y a un boulanger de Besançon qui a fait une grève de la faim pendant 12 jours pour qu'on n'expulse pas de France son apprenti qui était africain de Guinée et ça c'était formidable et notre film nous le dédions à ce Monsieur, à Monsieur (Stéphane) Ravacley de Besançon".

 "C'est vraiment cool"
"Le cinéma est l'expression du réalisateur, le cinéma c'est le réalisateur. Longue vie au réalisateur", a commencé, d'un ton lunaire, le cinéaste Nicolas Winding Refn ("Drive"), invité à remettre le Prix de la mise en scène, en lisant son discours écrit sur son téléphone. Le choix du jury, le Sud-Coréen Park Chan-wook, récompensé pour "Decision to leave", lui a plu. "C'est vraiment cool", a dit au micro Nicolas Winding Refn.

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