Dany Boon raconte l'histoire d'amour difficile de ses parents: "Ma mère a été bannie par ses parents pour cette liaison"

Dans une interview à Gala à l'occasion de la pièce de théâtre Huit euros de l'heure qu'il joue actuellement, Dany Boon s'est confié sur une histoire plus personnelle.

Car c'est pour "faire rire" sa maman qu'il s'est lancé dans la comédie. Celle-ci a dû faire face à sa famille et aux principes de l'époque pour aimer librement Ahmed Hamidou, le papa de Dany Boon.

Arrivé de Kabylie en France à l'âge de 18 ans, l'ancien boxeur professionnel s'est reconverti en chauffeur routier. "Mes grands-parents avaient retiré ma mère de l’école à 14 ans – alors qu’elle était très douée – parce qu’en tant qu’aînée, elle devait aider au garage familial. C’est en faisant le plein de gasoil du 38 tonnes de mon père qu’ils se sont rencontrés", raconte le comédien.


"Enceinte alors qu'elle était mineure"

Mais leur différence d'âge va vite poser problème. "Ma mère est tombée amoureuse de mon père, et réciproquement, à l’âge de 17 ans. Il était algérien et avait 36 ans. Elle s’est retrouvée enceinte alors qu’elle était mineure", explique-t-il. 

Les grands-parents de Dany Boon vivent mal cette relation et cette grossesse, d'autant que sa famille est catholique pratiquante. Ils imposent alors un choix cruel à leur fille : "aller dans une maison de fille-mère ou de partir avec mon père et d’être bannie (…). Elle a choisi l’amour. Elle a été bannie par ses parents pour qui cette liaison était un drame familial. Cela a été très dur pour elle". 


"Qu'est-ce qu'on a fait pour ne pas être aimé ?"

Aujourd'hui âgé de 52 ans, Dany Boon reste marqué par l'histoire de ses parents et le rejet d'une partie de sa famille. "Quand vous êtes rejeté et que vous découvrez que dans la plupart des autres familles cela n’existe pas, vous grandissez en vous demandant : Pourquoi n’est-on pas aimé?? Qu’est-ce qu’on a fait pour ne pas être aimé??", ajoute-t-il.

Il garde des souvenirs très douloureux de son enfance, lorsqu'il était confronté à une famille qui le rejetait, sans qu'il comprenne. Comme lors du mariage de son oncle où sa maman avait voulu venir. "J’ai le souvenir du regard de la famille sur nous, de voir de la joie d’un côté, et de l’autre, ma mère en larmes. J’avais 6 ans. Je tenais sa main, je la regardais, ce moment m’a bouleversé", raconte-t-il enfin.

Sa grand-mère est décédée l'an dernier sans jamais avoir recollé les morceaux. "Elle a ouvert une boîte de Pandore, celle de la haine de l’autre et ne s’en est jamais sortie. Elle en a souffert plus que nous", dit-il enfin.