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Facebook forcé de dévoiler l’identité de CopyComic à Gad Elmaleh: "Apparemment, je l'ai vexé plus fort qu'il ne le dit"

En 2017, la chaîne YouTube CopyComic accusait Gad Elmaleh de s'être inspiré d'autres humoristes pour ses sketchs. Il n'était pas le seul visé par ces attaques...Tomer Sisley, Malik Bentalha, Walter ou encore Michel Leeb étaient concernés. Le 28 janvier, une nouvelle vidéo de 13 minutes a été publiée sur la chaîne Youtube. Elle dévoile les différentes "inspirations" américaines de Gad Elmaleh. George Carlin, Steven Wright, Patrick Huard, Martin Matte, Dana Carvey... Mais l'artiste ne se serait pas limité aux Etats-Unis. Il aurait également emprunté des répliques ou des sketchs de Français comme Titoff, Dany Boon, ou encore Dieudonné.


CopyComic a ainsi frappé un grand coup avec sa dernière vidéo montrant des similitudes importantes entre certains sketches de Gad Elmaleh et d'autres humoristes. Au point de faire sortir de son silence le comédien, qui a répliqué dans une vidéo, sous les traits de son personnage fétiche Chouchou... sans revenir sur le fond du dossier.

L'ex-compagnon de Charlotte Casiraghi est loin d'être le seul à avoir été épinglé par CopyComic, qui met également en cause Tomer Sisley, Jamel Debbouze... Mais, connu à l'international et à l'affiche sur Netflix, Gad Elmaleh est le plus exposé. Un petit cabaret de Montréal, le Bordel Comédie Club, l'a même "banni de son établissement" pour "protéger les humoristes et les créateurs". 

Gad Elmaleh souhaite désormais connaitre l'identité du Youtubeur qui se cache derrière CopyComic. L'humoriste aurait lancé une procédure via son avocate Isabelle Wekstein-Steg et cela a fonctionné. Gad Elmaleh a obtenu le droit d'accéder aux informations personnelles de Copycomic par l'intermédiaire de Facebook. L'humoriste pourra obtenir les adresses IP, mail, numéro de téléphone et nom de CopyComic.

Sidéré, le "justicier de la blague" s'est exprimé sur Twitter le 10 avril. "Effarant, nouvelle plainte de Gad Elmaleh. Son avocate est passée par un juge français et somme Facebook de lui communiquer mes infos. Apparemment je l'ai vexé plus fort qu'il ne le dit. Le mec s'acharne", a écrit CopyComic. "Si c’était un secret de polichinelle, en quoi aurais-je diffamé? Si j’ai ‘prouvé/démontré/comparé’ des éléments, je ne vois pas en quoi il me serait reprochable quoi que ce soit (...) Et s’il faut que cela se fasse devant un tribunal, nous verrons bien (...) Je n'ai pas reçu de copie de la plainte! J'ai demandé au cabinet d'avocats de Facebook de m'envoyer tout ce qu'ils ont. Et aussi les informations qu'ils ont ou vont donner à l'avocate", dit-il au Parisien.


De son côté, L’avocate de Gad Elmaleh, Isabelle Wekstein-Steg se défend: "Aucune plainte n’a été déposée ni aucune assignation délivrée. Il s’agit d’une ancienne démarche diligentée par mes soins il y a plusieurs mois, dans le cadre de procédures automatiques de demandes de retrait de vidéos, mises en place depuis plusieurs années. Je ne l’ai pas poursuivi et je n’ai rien engagé depuis à l’égard de Facebook ou de quelque plateforme que ce soit", dit-elle au Parisien.

L'humoriste Gad Elmaleh s'est défendu mardi sur Europe 1 en estimant que les sketchs étaient basés sur des "observations qui n'appartiennent à personne".

"J'ai commencé ma carrière en 1995 avec un sketch qui s'appelait La chèvre de monsieur Seguin, c'était l'idée de la parodie, je ne sais plus qui l'a écrit (rires) mais c'était mon regard", a raconté l'humoriste.


"Avec un ami, on parlait d'observations populaires qui sont présentes dans nos vies, par exemple, c'est les prémices d'un bout comique en stand up, quand vous faites chauffer un plat au micro-ondes, au bout de quatre minutes vous le ressortez, le plat est brûlant et l'intérieur est froid. Ce n'est pas une invention. C'est un point de départ pour écrire un petit sketch", a-t-il détaillé.

"Dans notre entourage proche, on a compté 14 ou 15 humoristes, entre des Français, des Anglais, des Ecossais qui avaient la même observation. C'est pas la même vanne, c'est une observation qui n'appartient à personne", a martelé l'humoriste, épinglé dans une vidéo montrant des similitudes importantes entre certains de ses sketches et ceux d'autres humoristes souvent anglo-saxons comme Louis CK et son idole, Jerry Seinfeld.

"Un mec bourré qui titube ça t'appartient pas, ça m'appartient pas, sinon on déposerait la vie, personne ne parlerait plus d'amour, de sexualité, d'être bourré, de voyager...", a-t-il poursuivi. Reconnaissant toutefois "un changement" dans le métier, il a estimé qu'il fallait "l'accompagner, il faut continuer à bosser, à écrire et à se moquer de ça aussi".


Dans l'univers du stand-up, le plagiat est loin d'être une nouveauté. Mais à l'heure d'internet, il a suffit de quelques savants montages vidéo d'un anonyme pour secouer le milieu face à des pratiques qui ne font plus rire personne. "Chaque spectateur a le droit de savoir ce pour quoi il paie lorsqu'il achète une place de théâtre entre 17 et 65 euros, ou un DVD à 30 euros", estime "Ben", l'internaute qui se cache derrière la chaîne YouTube CopyComic, mettant en évidence des emprunts entre comiques.

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