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Engagé pour le climat, le chanteur Getch s'adresse directement à son fils: "Quelles que soient les difficultés de notre société..."

Le chanteur belge Getch s'apprête à sortir son quatrième album. Invité sur le plateau du RTL Info avec vous, il évoque ce nouveau projet qui sortira en mars mais aussi son engagement dans la lutte pour le climat.

Comment sentez-vous l'année 2021 ?

J'espère qu'on va pouvoir reprendre les mobilisations pour le climat. Et j'espère que ce sera une année solidaire, un tournant pour plus d'écologie et de conscience par rapport à la planète qui se meurt.

Co-fondateur du mouvement Rise 4 climate, vous avez organisé de nombreuses manifestations. Comment est venu cet engagement pour le climat ?

Je suis devenu papa et d'office je me suis projeté dans les prochaines décennies. Je me suis dit : 'Dans quel monde mes enfants vont vivre en 2060, 2070, 2080 ?'. J'ai lu aussi plusieurs ouvrages sur l'écologie dont 'Comment tout peut s'effondrer' de Pablo Servigne. Cela m'a vraiment donné cette impulsion de vouloir m'engager pour le climat et la biodiversité.

Vous êtes aussi chanteur, votre quatrième album sera disponible en mars, comment va-t-il s'appeler ?

Je ne sais pas encore. Je pense que je vais l'appeler 'We are one', pour axer sur le côté solidaire nécessaire face aux diverses combats qu'on va rencontrer.

Dans la chanson On ira c'qu'on ira, vous vous adressez à votre enfant, quel message voulez-vous lui faire passer ?

J'avais envie de lui dire 'quelles que soient les crises que l'on va rencontrer, l'écocide en cours et les difficultés de notre société, on va être heureux malgré tout'. On va continuer à être heureux, quelles que soient les difficultés de notre société.

Le journaliste Hugo Clément était notre invité à la fin de l'année passée, il est aussi fort engagé pour la planète. Il disait que sa fille aura 80 ans en 2100, ce sera l'âge de vos enfants aussi. Et il se dit que la Terre sera sens dessus dessous mais qu'il a pourtant envie d'y croire. Peut-on encore changer les choses malgré tout pour nos enfants ?

Les scientifiques en tout cas disent que oui. Je dis toujours par rapport à notre mouvement citoyen est que nous sommes de simples citoyens, on écoute les scientifiques. Ils disent qu'il est encore possible de limiter le réchauffement climatique catastrophique et la perte de biodiversité. C'est encore possible, il nous reste peu de temps. Je suis convaincu qu'il y a moyens de changer les choses encore.

Et le fait que les adolescents prennent le relais notamment avec les marches pour le climat, quel message cela envoie à votre génération d'adultes ? On n'a pas fait ce qu'il fallait quand nous étions à leur place ?

Je pense qu'on en parlait beaucoup moins. On était moins conscient. Je suis un enfant des années 1980, c'était vraiment une période de surconsommation, encore maintenant d'ailleurs. Je pense qu'il y a un éveil de la jeunesse, parce qu'ils se projettent beaucoup plus dans l'avenir.

Et la musique pendant cette période, est-elle indispensable pour vous ? Que vous amène-t-elle ?

C'est une façon de rester en contact avec sa créativité et quelque part de limiter l'anxiété. Cette envie de raconter des histoires, toujours avec le soucis que ça puisse résonner chez les gens. C'est une communion quelque part avec mon public.

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