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Grande première à Londres du film "Downton Abbey", quatre ans après la série TV (vidéo)

Les aristocrates anglais préférés des amateurs de séries du monde entier ont fait leur retour, cette fois sur grand écran, dans le long-métrage "Downton Abbey", présenté en première mondiale lundi soir à Londres.

Neuf ans après la diffusion du premier épisode de la série, arrêtée en 2015 après six saisons, le film "Downton Abbey" réunit la famille Crawley à la fin des années 1920. Celle-ci attend un événement de taille: la visite du roi George V et de la reine Mary.


"Je ne pensais pas particulièrement à un film quand la série s'est arrêtée (...) mais il y a eu cette espèce de vague de demande pour le film et finalement c'est devenu réalité", a expliqué à l'AFP Julian Fellowes, créateur et scénariste de la série et du film, avant la projection dans le centre de Londres.

Le film sortira vendredi au Royaume-Uni et le 25 septembre en France.

Tout le casting de la saga y est réuni, y compris Maggie Smith, interprète de l'acariâtre mais terriblement attachante comtesse douairière, qui avait dans un premier temps refusé de se glisser de nouveau dans les robes longues de la doyenne de la famille.

C'est pourtant le personnage de la comtesse de Grantham, Lady Violet, aux répliques délicieusement vachardes et aux mimiques hilarantes, qui lui a apporté une célébrité planétaire alors qu'elle compte à 84 ans deux Oscars, quatre Emmy awards, trois Golden Globes, un Tony Award et cinq Baftas.

D'autres acteurs ont rejoint l'équipe comme Imelda Staunton (l'odieuse Dolores Ombrage dans Harry Potter), qui interprète Lady Bagshaw. Elle rejoint son mari à la ville, Jim Carter, qui joue le majordome retraité Charles Carson.

Si le couple a des scènes en commun, Imelda Staunton n'a pas réussi à se faire servir par son époux: "Je n'ai rien obtenu de lui... Il était de l'autre côté de la salle à manger!", a-t-elle confié, faussement outrée, à l'AFP.

La série TV retrace les hauts et les bas d'une famille d'aristocrates et de leurs domestiques, de 1912 à fin 1925, mêlant la petite et la grande histoire.

Le film reprend en 1927, un an après la grève générale qui opposa le monde ouvrier britannique au patronat et au gouvernement conservateur de Stanley Baldwin.

Le scénariste Julian Fellowes a expliqué à l'AFP que cette période l'avait "toujours intéressé". "Il y a seulement 50 ans entre 1890 et 1940, mais le monde a profondément changé en Europe (pendant cette période)", observe-t-il.

Glamour 


Le film de l'Américain Michael Engler, qui a réalisé des épisodes de séries comme Sex and the City ou The Big C, promet encore plus de glamour et de faste que la série, avec des rivalités et des romances à tous les étages.

"Julian a beaucoup de talent: écrire pour 20 personnages et donner une bonne histoire à chacun, tout ça en deux heures, c'est extraordinaire", s'est félicité Kevin Doyle, qui joue Mr Molesley, un domestique tourneboulé par l'arrivée du couple royal.

Récompensée aux Golden Globes et Emmy Awards américains comme aux Baftas britanniques, la série "Downton Abbey" a été vue par environ 120 millions de personnes dans plus de 200 pays.

Interrogé par l'AFP, l'acteur Allen Leech (Tom Branson dans le film) raconte que parmi ses plus grands fans figure Michelle Obama, l'épouse de l'ex-président américain, qu'il a rencontrée à la Maison blanche.

Au moment même où l'équipe présentait le film, de nouveaux débats sur le Brexit agitaient la Chambre des communes.

A ce sujet, l'Irlandais Allen Leech a rappelé que les accords de paix de 1998 -- qui mirent fin à trois décennies de guerre civile en Irlande du Nord -- avaient "promis qu'il n'y aurait pas de retour d'une frontière terrestre in Irlande", ce qui risque d'arriver en cas de Brexit sans accord.

"Le Royaume-Uni doit respecter ça", a-t-il plaidé. "Si vous (le Royaume-Uni) voulez partir, vous devez régler cette question".

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