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Johnny parfois impitoyable: un ami raconte son secret pour durer

Il s’appelle Gilles Lhote, il est journaliste et auteur. C’est lui qui a rédigé la première autobiographie officielle de Johnny, "Destroy". L’écrivain a aussi eu la chance de faire partie de l’entourage proche du chanteur. En tout cas de façon cyclique. Dans "Johnny, le Rock dans le sang", Gilles Lhote détaille les principes d’un des piliers du système Hallyday: renouveler son entourage régulièrement. "Johnny est un vampire énergétique qui aime le sang jeune et neuf". C’est en ces termes que le biographe caractérise l’idole. Il dit avoir lui-même survécu tant bien que mal à "chaque changement de régime où, à la cour du roi, une nouvelle femme ou une nouvelle favorite signifie purge, pure et simple".


Phénix éternel

L’Idole sans cesse rattrapée par ses vieux démons fonctionnait selon un schéma bien rodé - et bien malgré lui : "Destruction / Reconstruction". Avec un instinct de survie hors normes.

C’est à Gilles Lhote que Johnny confie un jour de 2010, à Saint-Barth, vouloir se séparer de son producteur historique Jean-Claude Camus. Si le rockeur dit garder pour lui beaucoup de tendresse, il n’y passe pas par quatre chemins : "Il a eu assez de folie pour me suivre dans mes délires, mais maintenant, il est pratiquement à la retraite", avait lâché Johnny, lui préférant alors les largesses de Gilbert Coullier. Et il ne s’arrêtera pas là.


Le grand ménage

"Après Camus, les têtes ont continué à tomber à la cour du roi Johnny." A commencer par le photographe Daniel Angeli, qui désignera par la suite Laeticia comme responsable de son éviction. Les attachées de presse Catherine Battner et Vincent Starck subissent le même sort dans cette vaste opération de nettoyage.

L’écrivain sait bien de quoi il parle. Lui-même s’est retrouvé évincé du cercle hallydayéen pendant sept ans. Pas facile d’être à la fois journaliste et pote. Il a dû apprendre à essuyer les coups de colère de Johnny. Comme ce jour de 1991. Le couple que Hallyday forme à l’époque avec Adeline bat de l’aile après un an à peine de mariage. Elle s’épanche dans la presse et n’hésite pas à balancer sur son époux volage. Sauf qu’il s’agit de Paris Match, le journal pour lequel Gilles Lhote travaille. Il n’est pour rien dans cet article… Signé Olga. "Fumier, traître, c’est même pas la peine que tu te pointes ici ou je t’éclate la tête", s’énerve Johnny au téléphone, avant de raccrocher brutalement.


"Hot Lips ? Tu parles, elle est venue m’interviewer chez moi et je l’ai attrapée sur mon canapé"

Peu après vient l’heure des explications, les vraies, de visu. Le chanteur demande des explications à son ami qui s’exécute : "Adeline pensait que c’était du off, elle s’est fait piéger par une journaliste", raconte Gilles Lhote tout penaud. Johnny demande alors qui est cette journaliste qui écrit sous pseudonyme. "Disons que c’est... Hot Lips", répond Gilles. "Hot Lips ? Tu parles, elle est venue m’interviewer chez moi et je l’ai attrapée sur mon canapé", s’amuse le rockeur… Une histoire qu’il s’empressera même de raconter, à 5 heures du matin, au rédacteur en chef de Paris Match éberlué et réveillé en pleine nuit par ce coup de fil impromptu. À partir de ce jour, ce dernier confiera à Gilles Lhote la "charge" de s’occuper des contacts avec Johnny. "Il est incontrôlable, ton copain".

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