Accueil People

Le défi fou d'Alix Battard et Sandrine Dans: "On ne s'achète plus de vêtements neufs pendant un an"

Pour mettre sa petite pierre à l'édifice en faveur de l'environnement, chacun y va de son petit geste. Trier ses déchets, recycler, éviter le gaspillage, bannir les emballages plastique… Alix Battard, notre journaliste du RTL INFO 13 heures a décidé d'aller plus loin encore dans la démarche. Après avoir abandonné la voiture au profit du vélo, s'être mise à faire ses courses en vrac, depuis le 1er juillet, elle s'est lancé un autre défi : ne plus s'acheter de vêtements neufs.  

"Mon dressing déborde"

Lorsqu'elle l'a annoncé sur Instagram, elle a rapidement été rejointe par d'autres copines ou abonnées, et notamment Sandrine Dans, animatrice sur RTL TVI. Les deux collègues vont revisiter leur garde-robe pendant un an, et l'étoffer en achetant uniquement des vêtements de seconde main.

Toutes les deux sont fans de mode mais sont conscientes qu'elles consomment trop. "J'adore la mode, mon dressing déborde et j'ai tendance à accumuler. Mais j'aime aussi le vintage. C'est donc l'occasion d'acheter des pièces vintage en 2e main", raconte Alix.

Durant le confinement, elle a eu tendance à se laisser tenter et à faire de nombreux achats en ligne. Ce qui l'a menée à prendre cette décision. "J'ai eu une sorte de boulimie des fringues pendant le confinement. À un moment, je me suis même sentie gênée de réceptionner mes colis et je me suis rendu compte qu'il fallait faire une désintoxication", raconte la journaliste.

Elle avait déjà entendu parler de ce défi, connait plusieurs personnes qui l'ont déjà fait et en a donc parlé à une amie. Elles se sont lancées à deux, puis Alix en a parlé sur Instagram pour ne plus pouvoir faire marche arrière : "J'ai pris ma communauté à témoin".

"Allez, je me lance !"

Aujourd'hui, elles sont une vingtaine à relever le défi : pas de vêtements neufs pendant un an. Sandrine Dans a suivi le mouvement après une petite réflexion.

"Quand Alix a lancé ce défi, je me suis dit que c'était quand même pas évident. Mais ça m'a trotté dans la tête et puis je me suis dit : 'allez, je me lance'. Mais ça ne va pas être facile !", explique l'animatrice de L'Amour est dans le pré.

Avec deux ados à la maison, Sandrine a depuis longtemps pris l'habitude de donner une seconde vie aux vêtements. Elle donne ceux de ses enfants à ses neveux et nièces, et pas question de jeter. Elle aime cette idée de vêtements qui se transmettent entre cousins : "J'aime cette idée de cycle ou de cercle vertueux".

Et dans sa garde-robe, la logique de l'animatrice est respectée : "Moi, depuis des années, je mets des jeans d'il y a 15-16 ans, des basiques, des indémodables que je garde, et que j'accessoirise", explique-t-elle. Mais elle reste malgré tout souvent tentée par les promotions ou les offres des boutiques sur Instagram.

"Acheter en ligne, ça a du bon. Pendant le confinement, c'était très utile. Mais avec cette facilité du clic et de l'achat, tu perds un peu la notion de la vraie valeur des choses : est-ce que j'en ai réellement besoin ? Est-ce que je vais remettre cette pièce plus tard ?", explique-t-elle. Toute cette réflexion qu'elle a autour de la surconsommation depuis plusieurs années a trouvé sa réponse dans ce défi qu'elle débute.

Concrètement, comment ça se passe ?

Pour Alix, qui a entamé le challenge il y a déjà un mois, l'idée est de commencer par revisiter sa garde-robe. "D'abord une désintox", plaisante-t-elle. Et puis elle compte pousser les portes des magasins de seconde main, qui l'ont d'ailleurs déjà contactée pour qu'elle découvre leur boutique.

"L'idée, c'est de n'acheter que du seconde main, mais surtout de moins acheter. J'ai l'impression que c'est faisable car j'ai beaucoup de vêtements. C'est pourquoi je vais d'abord redécouvrir ceux que j'ai dans ma garde-robe. D'ailleurs, parmi les vêtements que j'ai le plus de plaisir à porter, ce sont des vêtements chinés et certaines pièces de ma grand-mère", raconte Alix. Elle constate que par le passé, les textiles étaient de bien meilleure qualité et que ces vêtements ont très bien passé les années.

Sandrine quant à elle, se "laisse porter" : "Je vais me laisser vivre, terminer l'été avec ce que j'ai. J'ai aussi les fringues du tournage de L'Amour est dans le pré. Je ne me mets pas la pression, je me laisse porter et ça ne me parait pas insurmontable. En plus, il y a un magasin de 2e main près de chez moi donc si j'ai besoin d’une pièce, j'irai là-bas mais je pense avoir assez dans ma garde-robe", lance-t-elle.

Bien sûr, grâce à leur métier, Alix et Sandrine ont un avantage : on leur prête souvent des vêtements. Mais généralement, "ils ne quittent pas RTL", précise Alix. Ce sont des tenues proposées par les stylistes pour la durée du journal. Elle compte même aller plus loin en leur proposant, à la rentrée, d'intégrer le deuxième main dans la sélection. Elle l'a d'ailleurs déjà fait avec des pièces lui appartenant et a à cœur de prouver que 2e main ne veut pas dire vieillot ou dépassé, bien au contraire !

"J'avais besoin de quelque chose d'assez radical"

"On a un peu perdu la notion de ce qu'est un bon vêtement, qui dure, de qualité. L'industrie textile est l'une des plus polluantes au monde et c'est sans compter sur les conditions de fabrication de la fast fashion", explique Alix, qui s'est lancée dans une démarche progressive pour réduire son empreinte carbone. Il y a un an, elle vendait sa voiture et faisait du vélo son mode de transport privilégié. Elle s'est ensuite mise à faire ses courses en vrac, et poursuit aujourd'hui sa réflexion.

La journaliste a déjà reçu quelques messages de personnes qui pointent du doigt le fait qu'en faisant cette démarche, elle ne fait pas vivre les petits commerces. Mais cela va les y amener espère-t-elle : "Après ce défi, on sera amenés à plutôt retourner chez ces petits commerçants plutôt que dans la fast fashion. J'espère qu'il y aura un basculement qui va se faire", ajoute-t-elle.

Sandrine Dans continuera aussi à soutenir les petites boutiques, comme elle l'a toujours fait. Et elle partagera quelques réflexions sur ce challenge. "Sur les réseaux, je montre que je fais attention à mon alimentation, que je consomme local, que je pratique une activité physique. Avec ce défi, je lance des bouteilles à la mer et si c'est suivi, tant mieux. Si c'est pas leur truc, je respecte cela. J'ai vraiment envie de voir ce que ça va m'amener", conclut-elle.

À lire aussi

Sélectionné pour vous