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Nous l’avions rencontré quelques mois avant la mort de Johnny Hallyday. A 70 ans, Georges Demarteau vivait très modestement dans une caravane, à Belgrade, près de Namur. Il avait côtoyé de près son cousin dans ses jeunes années, avant qu’il accède au rang de méga-star. Moins d’un an après Johnny, Georges s’en est allé lui aussi, après une longue hospitalisation.
La famille Smet comptait trois frères et sœurs : Léon, le père de Jean-Philippe (alias Johnny), Hélène et Joseph, le grand-père de Georges. Johnny a été élevé dès son plus jeune âge par sa tante Hélène, ancienne actrice du cinéma muet. Elle-même avait deux filles danseuses, Desta et Menen. La joyeuse troupe des Smet a parcouru l’Europe, faisant de Jean-Philippe un vrai enfant de la balle.
Quand la tournée des artistes les menait à Bruxelles, ils séjournaient chez les parents de Georges, histoire de faire des économies, car les temps étaient durs. Face à nos caméras, Georges s’amusait d’avoir été lavé dans la même bassine que Johnny alors tout jeune. Il se rappelle aussi d’un petit défaut de prononciation de son cousin, qui avait avalé par mégarde des pastilles de soude caustique.
Quand Johnny Hallyday s’est fait un nom, à la fin de son adolescence, il a continué de passer du temps avec son cousin Georges, lorsqu’il se produisait en Belgique. "Johnny me parlait de ses petites amies. Il avait du succès". Quand Johnny va s’établir avec Sylvie Vartan, les deux cousins vont se perdre de vue. Ils ne se reverront plus jamais.
Johnny Hallyday savait-il seulement qu’il avait encore un proche vivant en Belgique ? Il y a quelques années, quand j’ai interrogé le chanteur sur ses habitudes dans notre royaume, et ses amitiés éventuelles, il m’avait assuré, un peu tristement: "Je n’ai plus personne ici". Et pourtant, il y avait encore le cousin Georges.
