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Les désabonnements à Netflix EXPLOSENT après la polémique sur le film français "Mignonnes"

Au mois de septembre, de nombreux abonnés américains de Netflix ont décidé de quitter la plateforme suite à la polémique autour du film français "Mignonnes", révèle le Parisien.

Au Texas, Netflix est carrément visé par une procédure judiciaire pénale pour le film accusé d'hypersexualiser des fillettes et qui avait suscité en septembre une controverse dans cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis.

La plateforme de streaming américaine a été inculpée le 15 septembre par un grand jury dans le comté de Tyler, à l'est de Houston, révèle un document rendu public début octobre par un élu local.

Selon l'accusation, Netflix a "promu en connaissance de cause" des visuels qui donneraient à voir "l'exhibition obscène" des parties génitales de mineures, sollicitant un "intérêt lubrique pour le sexe", un crime passible de prison dans l'Etat conservateur.

Le greffier du comté de Tyler a confirmé à l'AFP qu'"aucune date d'audition" n'avait "été fixée pour le moment".

"Cuties", le titre américain du film de Maïmouna Doucouré, évoque l'histoire d'Amy, préadolescente parisienne de 11 ans qui intègre un groupe de danse formé par trois autres filles de son quartier, dont les chorégraphies sont parfois suggestives.

Le grand jury a également tranché que le film n'avait "aucune valeur littéraire, artistique, politique ou scientifique réelle".

En septembre, le sénateur républicain du Texas Ted Cruz, qui n'avait pas vu le film, avait appelé le ministère de la Justice à enquêter sur de possibles infractions aux lois interdisant la pédopornographie.

Le procureur général du Texas Ken Paxton s'était quant à lui joint à deux confrères pour demander à Netflix de retirer le film de sa plateforme. 

Face à ce torrent de critiques, ils ont été quelques-uns jeudi à monter au créneau pour défendre le film, parmi eux la comédienne américaine Tessa Thompson ("Creed", "Avengers: Endgame"), qui l'a trouvé "magnifique".

"Il permet à une nouvelle voix de s'exprimer", a-t-elle écrit sur Twitter, en référence à la réalisatrice Maïmouna Doucouré, qui "puise dans son expérience". "Je suis déçue par le discours actuel" qui critique le film, a-t-elle ajouté.

Début octobre, une porte-parole de Netflix a défendu le film auprès de l'AFP: "Mignonnes est une chronique sociale contre la sexualisation des jeunes enfants. Cette accusation est sans fondement et nous continuons de soutenir le film." Le film évoque "la pression à laquelle font face les jeunes filles, dictée par les réseaux sociaux et la société en général", a-t-elle ajouté.

"Nous encourageons tous ceux qui se sentent concernés par ces problématiques à visionner le film", a conclu la porte-parole

En France, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a pris le mois dernier la défense de Maïmouna Doucouré, dénonçant des critiques qui "se fondent sur une série d'images réductrice et décontextualisée du film".

L'intention prêtée à la réalisatrice, a-t-elle asséné, est "en contradiction totale avec le propos de son oeuvre".

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