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Mis en examen pour viols et violences sur d'anciennes compagnes, l'acteur marseillais Sofiane Bennacer clame son innocence

Patrick Sobelman, l'un des deux producteurs du film "Les Amandiers" dont l'acteur Sofiane Bennacer est mis en examen pour des faits de viols et violences, a assuré vendredi que la production ne savait rien de ces faits avant de l'engager.

"A aucun moment la production ne savait avant de l'engager et à aucun moment la production n'a orchestré la moindre omerta pour faire en sorte que rien ne sorte de cette histoire", a assuré le producteur à France Inter. "Il était absolument impossible d'arrêter le tournage et de virer Sofiane pour une raison très simple. Nous n'avions aucune base juridique pour faire ça", a-t-il poursuivi.

Que s'est-il passé sur le tournage du film?

Selon le journal Libération, qui explique dans son édition de vendredi avoir interrogé une trentaine de personnes dont une quinzaine de professionnels sur le tournage, celui-ci s'est déroulé dans un climat "d'omerta".

Des accusations battues en brèche par le producteur : "Nous avons obéi aux règles que nous impose le CNC de nommer des référents pour toutes les questions qui ont trait au harcèlement en général. On était sur le plateau tous les jours. Il ne s'est rien passé de répréhensible pendant tout le tournage du film".

"Il peut y avoir eu une ambiance compliquée pour certains parce qu'ils se retrouvaient dans une situation qu'ils n'avaient pas voulu et ça jetait comme ça un doute, une ombre et depuis nous avons appris sa mise en examen, il y a un mois, qu'il y a eu quatre plaintes différentes, c'est pas la même chose, nous ne savions pas et nous l'avons appris en même temps que tout le monde".

3 mises en examen pour viols et violences sur conjoint et une quatrième plainte déposée 

L'acteur fait l'objet de plusieurs mises en examen : deux pour des faits de viols sur deux ex-compagnes ainsi qu'une troisième "mise en examen pour violences sur conjoint".

Dans le cadre d'une quatrième plainte déposée par une autre ex-compagne qui dénonçait des faits de viol, Sofiane Bennacer a été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté.

Le Théâtre national de Strasbourg (TNS), où il avait été admis, avait saisi le ministère de la Culture pour des faits "de violences sexistes, sexuelles et de harcèlement". Le ministère avait ensuite fait un signalement à la justice, a indiqué la procureure, sans préciser la date.

L'Académie a décidé que "les informations publiées par la presse depuis le 22 novembre (...), commandaient, sans préjudice de la présomption d'innocence et par respect pour les victimes présumées, de le retirer de la liste des 32 Révélations pour les César 2023", a-t-elle fait savoir mercredi soir dans un communiqué.

L'acteur clame son innocence 

Révélation du dernier film de Valeria Bruni-Tedeschi, "Les Amandiers" sorti en novembre, l'acteur de 25 ans clame son innocence. "Je suis innocent (...) La présomption d'innocence existe-t-elle encore? Ou sommes-nous dans un état de non-droit, un état où la simple accusation sans fondement peut détruire une vie?", a-t-il lancé dans un long message sur Instagram. Il avait déjà contesté les faits lors de sa mise en examen.

"Je vais peut-être me faire boycotter par le cinéma. De toute façon, je me suis fait humilier au plus profond de mon âme (...) Je vais être libre dans quelques mois car je n'ai rien fait (...) S'il y avait la moindre preuve contre moi, pas de simples témoignages bidons, des vraies preuves, je serais déjà en prison", a-t-il ajouté.

Face à ces dénégations, Grégoire Mehl et Anne Lassalle, avocats de l'une des plaignantes, ont annoncé dans la soirée à l'AFP que leur cliente "maintient intégralement les propos et les positions déjà exprimés devant les services enquêteurs". Cette dernière est "parfaitement consciente des enjeux de la procédure en cours", mais regrette "la médiatisation de cette affaire pour laquelle, malgré les souffrances endurées et les délais de l'enquête, elle a toujours souhaité conserver une certaine discrétion", poursuivent les avocats.

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