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Polnareff fait appel du jugement de son procès en diffamation contre son producteur

Michel Polnareff a été débouté vendredi dans son procès contre son producteur, à qui il réclamait 300.000 euros pour diffamation pour avoir laissé entendre que le chanteur avait simulé une maladie pour annuler deux concerts en 2016. En fin d'après-midi, l'artiste a annoncé son intention de faire appel de cette décision, dans un communiqué de son avocat, Me Luc Febbraro: "Michel Polnareff ne peut pas faire sienne l'analyse (du tribunal correctionnel de Marseille), (...) en raison de la violence, de la gratuité et de la persistance des accusations portées contre lui par son ancien producteur, qui sont à l'évidence exclusives de toute bonne foi", précise ce communiqué.


Vendredi matin, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé Gilbert Coullier, le producteur de la star, de l'accusation de diffamation, estimant que la plupart des propos qu'il avait tenus reposaient sur des "faits établis" et relevaient de l'expression personnelle. Si le tribunal a reconnu que certains des propos tenus par M. Coullier en décembre 2016 à l'antenne d'Europe 1 portaient "atteinte à l'honneur et à la considération de Monsieur Polnareff", et que M. Coullier ne rapportait "pas la preuve parfaite" de ces "imputations et allégations diffamatoires", il l'a cependant relaxé, estimant qu'il s'était "exprimé de bonne foi". En conséquence de cette relaxe, le tribunal a débouté le chanteur qui demandait au producteur 150.000 euros au titre du préjudice moral et autant pour le "préjudice matériel et commercial" lié à la dégradation de son image.


Accoudé au bar d'un palace autour d'une bouteille de Bordeaux grand cru et de deux daiquiris

Le 13 décembre 2016, alors que le chanteur était hospitalisé après avoir annulé un concert la veille salle Pleyel à Paris, Gérard Coullier avait notamment déclaré sur Europe 1 n'être "pas convaincu" par l'avis médical ayant prescrit au chanteur de renoncer à ce concert ainsi qu'à celui de Nantes, qui clôturaient sa tournée internationale.

Le producteur avait diligenté un huissier qui avait constaté qu'à l'heure où il aurait dû monter sur la scène parisienne, l'interprète de "La poupée qui dit non" était accoudé au bar d'un palace autour d'une bouteille de Bordeaux grand cru et de deux daiquiris. Dans la soirée, le chanteur de 73 ans avait bien appelé SOS Médecins, mais ne s'était vu prescrire qu'un antibiotique et des probiotiques. "On peut mettre en doute le bien-fondé de l'annulation" du concert programmé le même soir, avait estimé à l'audience du 9 février Gilbert Coullier.


"Polnareff, malade ou escroc?"

Après l'admission du chanteur le lendemain à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, un spécialiste avait diagnostiqué une gravissime double embolie pulmonaire, et ses proches avaient dit la star entre la vie et la mort. "La diffamation, elle est dans les sous-entendus, les commentaires, on veut insinuer qu'il y a eu une manipulation de la part de l'artiste", avait soutenu son avocat, Me Luc Febbraro, à l'audience, le 9 février. Il avait alors produit une Une de VSD qui s'interrogeait: "Polnareff, malade ou escroc?".

A la barre, le producteur avait souligné pour sa part avoir réglé "sans rien demander" l'ardoise de 450.000 euros pour les concerts annulés et déclaré que le chanteur avait fait "une sorte de caprice" en annulant Pleyel. Le tribunal a également rejeté vendredi la demande du producteur, qui réclamait 6.000 euros pour procédure abusive.

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