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Victimes de la pandémie, Harry et Meghan peinent à percer à Hollywood

Lorsque le prince Harry et son épouse Meghan Markle se sont installés en Californie à la recherche d'une nouvelle vie, loin des téléobjectifs et de la grisaille britannique, ils n'imaginaient sans doute pas qu'ils passeraient toute l'année cloîtrés à la maison.

Le couple princier est en effet arrivé à Los Angeles en mars 2020, juste avant la fermeture des frontières déclenchée par la pandémie de Covid-19, et s'est aussitôt mis au travail pour développer sa "marque" mêlant people et royauté à Hollywood. Parmi les nombreux studios alléchés, c'est Netflix qui l'a emporté, signant avec eux un contrat exclusif, au montant confidentiel mais probablement mirobolant.

Les restrictions sanitaires imposées en Californie ont cependant douché les espoirs de Meghan et Harry de pouvoir fouler les tapis rouges des nombreux événements d'ordinaire organisés à Los Angeles, et de côtoyer les grands de ce monde du divertissement.

"C'était le confinement. C'est la première occasion que j'ai de voir L.A.", a affirmé - en exagérant certainement un peu - le prince Harry lors d'une interview avec l'animateur britannique James Corden la semaine dernière. La rencontre se déroulait sur le toit ouvert d'un autobus à impériale circulant dans les rues bordées de palmiers de la ville.

Le bref séjour du couple dans une villa de Beverly Hills, prêtée par le magnat du divertissement Tyler Perry, n'a pas forcément laissé un bon souvenir: Meghan et Harry ont porté plainte contre des paparazzis pour des photos volées de leur fils Archie dans le jardin de la résidence.

En juillet dernier, ils ont fini par se fixer à Montecito, petite ville chic voisine de Santa Barbara (à environ 150 km de Los Angeles), où ils ont acheté une demeure de neuf chambres et "se sont coulés dans la paisible intimité de leur communauté", selon la description d'un porte-parole.

Ils y ont notamment pour voisins des stars comme Oprah Winfrey ou Ellen DeGeneres.

Mais même pour le gratin d'Hollywood, la vie quotidienne du couple semble nimbée de mystère. "Il vit à environ 1,5 km de chez moi. Il est très secret", déclarait l'acteur américain Rob Lowe à Corden en janvier dernier.

"Le voir dans le voisinage, c'est comme apercevoir le monstre du Loch Ness", lançait-il.

Eric Schiffer, expert en relations publiques basé à Los Angeles, estime en effet très improbable que le prince et son épouse "passent beaucoup de temps avec des célébrités" à Montecito.

"Ce n'est pas vraiment le lieu de rencontre habituel pour les célébrités, c'est Beverly Hills, Bel Air, Malibu et West Hollywood. Pas Montecito", dit-il.

- Aversion pour les réseaux sociaux -

Pour Jeetendr Sehdev, spécialiste en marketing people, la discrétion du couple, qui n'a fait que quelques apparitions par vidéo, n'est pas un choix, mais résulte des contraintes "liées à la pandémie".

"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'on les verra à l'avenir dans de nombreux événements, sur les tapis rouges", assure l'auteur du livre "Le Principe Kim Kardashian".

"Ils ont choisi de rester résolument dans le monde des médias et du divertissement", analyse-t-il.

Meghan Markle n'a manifesté aucun désir de renouer avec sa carrière d'actrice, mais le contrat avec Netflix prévoit qu'elle et son mari produisent des films et séries pour la plateforme de vidéo à la demande.

Pour Eric Schiffer, l'absence du couple sur Twitter et Instagram envoie un message troublant aux jeunes Américains, toujours avides de contenus. "Je pense que beaucoup d'Américains se demandent pourquoi ils ont cette aversion pour les réseaux sociaux... Est-ce qu'ils essayent de vivre une aventure américaine comme ces élites qui sont au-dessus de tout?".

- "Débuts chaotiques" -

Les deux célébrités se sont occasionnellement laissé voir en train de participer à des œuvres caritatives, comme la distribution de repas à des malades au printemps dernier à Los Angeles, ou le traditionnel dépôt de gerbe au cimetière le 11 novembre.

Mais ces sorties minutieusement orchestrées, et donc très peu spontanées, n'ont pas vraiment contribué à faire oublier les "débuts chaotiques" de la carrière du couple en Californie, estiment les experts.

"Le danger de ce genre de travail de charité, c'est que les gens vont voir ça comme un prétexte à une séance photo (...) Ça pourrait avoir des répercussions négatives sur leur marque", pense Jeetendr Sehdev.

L'interview donnée par Meghan et Harry à leur voisine Oprah Winfrey, qui sera diffusée dimanche, va certainement doper leur image.

Mais on sera entre gens de bonne compagnie et Eric Schiffer ne s'attend à aucune révélation sur leur vie privée.

"Oprah ne va pas les mettre en difficulté. Elle habite dans le même quartier. Et il n'y a pas tant de restaurants vegan que ça dans la ville", ironise-t-il.

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