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Bhumibol : la fin du roi-dieu de Thaïlande

Un peuple pleure son roi. Un an après la mort du souverain, ses funérailles ont lieu aujourd'hui.

L’histoire du Siam ou de la Thaïlande s’est toujours conjuguée sur le mode royal. Mais le pays a longtemps été morcelé.

Doyen des souverains en exercice, Rama IX (ou Bhumibol) était né en 1927 et il était monté sur le trône en 1950. Pour la grande majorité des Thaïlandais, il apparaissait comme un véritable dieu vivant. La couleur jaune est associée à l’image du roi et ses sujets n’hésitaient pas à l’arborer lorsqu’ils veulent lui rendre hommage.

Au fil des décennies, Bhumibol s’était imposé comme un des monarques les plus populaires de la dynastie. Ses secrets ? Une piété sans faille et un flegme à toute épreuve au fil des innombrables coups d’état (parfois sanglants) que connaît son royaume.

Il s’attachait aussi à développer les zones les plus défavorisées de Thaïlande et ne se séparait jamais de son appareil photo. L’image paraissait insolite pour les touristes mais elle parlait au peuple. C’était bien la preuve que le roi s’intéressait aux réalités de la Thaïlande qu’il photographiait afin de se faire une idée précise de la situation.

Ami des pauvres, Bhumibol était aussi celui des riches. Il avait fait de son pays l’un des dragons d’Asie. Nul ne doute aujourd’hui que la stabilité du pays dépendra en grande partie de la transmission de la couronne. Rien n’est plus difficile que de succéder à un dieu vivant et son fils Vajiralongkorn est très impopulaire!

Il joue sa crédibilité en fonction de son comportement lors de cette crémation royale. Après le long deuil et la crémation, la Thaïlande est confrontée à son destin.

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