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Une enquête ouverte pour violence physique à la Cour du Luxembourg

La gestion des finances et du personnel de la monarchie luxembourgeoise a été passée au peigne fin dans un rapport du gouvernement diffusé vendredi, une première dans l'histoire de ce petit pays de 600.000 habitants. "Il faut réformer le fonctionnement de notre monarchie", estime dans ce rapport Jeannot Waringo, haut fonctionnaire mandaté par le Premier ministre Xavier Bettel pour cette mission inédite au Grand-duché.

Le rapport souligne un taux de rotation élevé au sein des 110 salariés de la Cour, avec 51 départs entre 2014 et 2019. Ce bilan confirme des informations relayées ces derniers mois par la presse luxembourgeoise, qui fait état d'une influence marquée de l'épouse du souverain, Maria Teresa Mestre.

Le 2 février, le journaliste Pol Schock, était l'invité de Roy Grotz, rédacteur en chef radio de RTL Luxembourg. Durant l'entretien pour l’émission RTL Presseclub, l'homme, qui a enquêté sur ce rapport et sur les nombreux départs du personnel du Palais pour le journal Lëtzebuerger Land, a rapporté les dires d'ex-employés de la Cour grand-ducale. 

"Les décisions les plus importantes dans le domaine de la gestion du personnel que ce soit au niveau du recrutement, de l’affectation aux différents services ou encore au niveau du licenciement sont prises par S.A.R. la Grande-Duchesse", expliquait le rapport réalisé par Jeannot Waringo.

Certaines personnes auraient carrément parlé de violences physiques à la Cour. "Ce qui est l’affaire du privé est privé et ce qui est public est public mais quand la violence est employée dans une famille, ça devient une affaire destinée au Parquet et je me demande pourquoi le Parquet n’a pas été impliqué", a lancé Pol Schock en luxembourgeois. 

"La violence a-t-elle été employée ?", lui a demandé Roy Grotz. "Très clairement (…) Des personnes fiables disent qu’elles en ont pris dans la gueule", a répondu Pol Schock.

Ces propos ont été pris très au sérieux par le parquet de Luxembourg qui a ouvert une enquête préliminaire afin de vérifier les dires du journaliste. "Le parquet de Luxembourg a ouvert une enquête préliminaire dans le contexte des déclarations qui ont été faites lors de l’émission RTL Presseclub (...) où il a été question de violence physique à la Cour grand-ducale", déclare un communiqué du parquet du Luxembourg.

"À ce stade, personne n’est visé (...) Il s’agit bien de vérifier les propos qui ont été tenus et de voir ce qu’il y a derrière", a insisté Henri Eippers, porte-parole de l’administration judiciaire et dont les propos ont été relayés par le site Histoires Royales. 

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