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Super Nanny dans le collimateur du CSA

Désormais, les sages de l'audiovisuel tiennent le programme à l'œil…

Il y a quelques mois, le CSA avait reçu plusieurs plaintes de téléspectateurs concernant Super Nanny, l'émission dans laquelle Sylvie Jenaly se rend dans des familles quelque peu désorientées afin de leur donner un coup de main dans l'éducation de leurs enfants.

Seulement voilà, les méthodes éducatives qu'elle emploie ne plaisent pas à tout le monde. Bernadette Gautier. Thérapeute dans une association d'aide à la parentalité, a accusé auprès du CSA Super Nanny de "violence éducative". Selon elle, dans cette émission, les droits de l'enfant ne sont pas respectés, ils sont montrés "dans des situations dégradantes". La spécialiste a lancé une pétition qu'elle a adressée au CSA, réclamant la suppression pure et simple de l'émission.

Voir des enfants être tirés par le bras, isolés, "menacés" et "humiliés" l'avait choquée. Enfin, elle critiquait le fait que le droit à l'image de l'enfant n'était pas respecté. Le plus souvent, l'avis des parents concernant la diffusion des images est demandé, mais pas celui des enfants. Or, le programme est régulièrement rediffusé, notamment le dimanche après-midi.

Des "précautions supplémentaires"

Le CSA a rendu son verdict: pas de sanction pour TF1 et NT1, mais une série de recommandations. Il s'agira désormais de davantage protéger l'image de l'enfant, spécialement des enfants turbulents.  Il "s'interroge sur l'impact que le tournage, la diffusion et les rediffusions de l'émission pourraient avoir sur les jeunes participants et les téléspectateurs".

Dès lors, des "précautions supplémentaires" doivent être prises par la chaîne et sa petite sœur NT1, notamment "redemander l'accord des participants avant une éventuelle rediffusion (...) de l'émission ou de ses extraits (...) pour tenir compte du développement de l'enfant".

"Une vigilance particulière"

Le CSA réclame "une vigilance particulière vis-à-vis de scènes susceptibles de gêner l'enfant", et qu'elles fassent que soient respectés "son bien-être au moment du tournage, ainsi que de son image lors de la diffusion ou des rediffusions de l'émission".

Les faits et gestes de l'enfant turbulent ne peuvent désormais plus être présenté comme "l'unique source de difficulté et que l'enfant ne soit pas réduit à son comportement problématique".

Les recommandations édictées par le CSA sont précises et le programme sera sans aucun doute surveillé désormais. 

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