Partager:
Janvier 2021. Axel Witsel s'effondre lors d'un match du Borussia Dortmund. Immédiatement, le Diable Rouge grimace et semble comprendre qu'il se passe quelque chose de sérieux. Il vient de se rompre le tendon d'Achille. "Quand ça a lâché, je me suis dit merde", raconte le milieu de terrain en conférence de presse. "Je savais que c'était terminé, j'ai essayé de poser mon pied par terre mais il n'y avait plus de réaction. Je savais que j'étais parti pour des mois".
Commence alors une véritable course contre la montre. Dans les médias, on s'inquiète de son possible forfait pour l'Euro 2020. Une catastrophe pour nos Diables Rouges, qui perdraient alors une de leurs pièces maîtresses. Mais pour Axel Witsel, il n'était pas question de renoncer. Il a alors pris la peine de rejoindre Lieven Maesschalck à Anvers pour tenter le pari fou de revenir à temps pour le tournoi le plus important de l'année.
Le plus dur pouvait débuter. "Je n'ai pas douté mais je ne me suis pas non plus mis de pression durant toute ma rééducation", nous précise Axel Witsel. "Je ne peux pas mentir, j'avais toujours cet objectif dans ma tête. Je devais évoluer au jour le jour, ce n'était pas une petite blessure", poursuit-il. Les mois passent et Witsel impressionne. L'espoir commence alors à renaître. "J'ai commencé à réaliser que je pouvais y être début mai quand j'ai repris la course", nous confirme-t-il.
Et finalement, le voilà, 5 mois plus tard, de retour dans le groupe pour un match officiel. Une énorme émotion pour le joueur et son entourage. "C'est aussi beau que les titres. Je ne me suis jamais dit que c'était impossible, j'y ai toujours cru. Chaque jour à la rééducation j'ai donné le maximum. Tu peux avancer un peu le processus mais tu ne peux pas non plus brûler les étapes. C'est ce qu'on a fait", précise le joueur, qui a aussi eu un papa ému au téléphone. "Comme si c'était mon premier match chez les pros", plaisante-t-il.
S'il y a une chose qui l'a boosté, c'est le soutien de ses équipiers et de sa famille. "J'ai vu le soutien, Kevin De Bruyne avait notamment parlé en bien et ça m'a boosté pour pouvoir revenir. Dans ma tête, je n'avais pas fait une croix sur l'Euro 2020", explique Witsel.
Prêt pour la Finlande
Hier, contre le Danemark, les sensations sont très vite revenues. "Ce n'est jamais simple de rentrer dans un match, surtout après 5 mois. Mais je me suis bien senti, j'ai tout de suite touché le ballon, je me suis mis directement dans le match. Au niveau du rythme, c'était un peu dur mais c'est normal après 5 mois d'arrêt. J'ai besoin de plus de minutes dans les jambes, j'espère jouer au moins une heure contre la Finlande pour être prêt pour les huitièmes de finale", précise-t-il immédiatement.
C'est donc une mission accomplie pour le Diable Rouge, qui n'a pas caché son plaisir. "J'avais hâte de rejouer parce que j'ai quand même galéré pendant cinq mois. Cela n'a pas été facile, même mentalement. Dans une revalidation aussi longue, tu as toujours quelques moments où c'est difficile. Tu n'est plus trop motivé pour aller chaque jour à Anvers. J'ai eu une petite période comme ça, où ça a été dur mentalement. J'étais vraiment bien entouré, par mes amis, ma famille. On a fait le job, je suis là et j'ai super bien profité".