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C1: Liverpool, la cité de la joie de Jürgen Klopp

Il restera le charismatique héros de cette ère glorieuse. Le souriant et inspirant Jürgen Klopp a une nouvelle fois mené son chatoyant Liverpool à la finale de la Ligue des champions grâce à un exploit retentissant: un incroyable succès 4-0 contre le Barcelone de Lionel Messi.

Personne n'y croyait vraiment, à part l'Allemand de 51 ans, et peut-être le Kop... Mais les "Reds", balayés 3-0 à l'aller, ont offert une soirée historique à Anfield, grâce à un acharnement incroyable et deux doublés de Divock Origi et Georgino Wijnaldum.

Et revoilà Liverpool en finale! Battu dans la douleur la saison passée par le Real Madrid, les Reds avaient des comptes à régler avec la coupe aux grandes oreilles.

"A la fin de la saison dernière, on s'est dit qu'il fallait qu'on y retourne. On ne pouvait pas rester là-dessus", a savouré Klopp. "J'ai vu des larmes dans les yeux des gars. Ce que l'on ressent est incroyable."

"Ce n'est pas grâce à la tactique, pas grâce à la philosophie de jeu", a salué José Mourinho, dans son rôle de consultant pour BeIN. "C'est une question de coeur, d'âme, et de l'empathie fantastique qu'il a créée avec ce groupe de joueurs."

Encore un fois, l'Allemand et sa joie de vivre ont inspiré les hommes en rouge. Encore une fois, l'ancien défenseur a fait "battre comme un fou" le coeur de sa ville d'adoption, pour mener son équipe à un "come-back" auquel lui-même, apparu sans filtre, jurons de mise devant les caméras, ne devait pas croire à 100%.

- "Le football, bordel" -

Le très policé Times lui a rendu hommage à sa manière attaquant l'un de ses articles d'un improbable: "Le football, bordel!".

"Incroyable, inoubliable. A l'avenir, les supporters de Liverpool se rappelleront la fierté et la joie inspirées par ce que leur équipe passionnée a réussi lors de la plus belle soirée de la grande et belle histoire d'Anfield", ajoute le quotidien mercredi.

Du bonheur et de la bonne humeur, c'est sans doute ce qui restera du passage de Klopp. Le technicien allemand ne s'est jamais départi de son humour, de sa joie de vivre, de son humilité et de son football "heavy metal". Celui qui s'était qualifié de "Normal One" à son arrivée en 2015 ne s'est jamais privé non plus d'aller boire une bière à son pub local, une incongruité alors que beaucoup de managers s'enferment dans leur tour d'ivoire.

"A la fin de ce merveilleux et incroyable match, Jürgen Klopp et ses joueurs ont fait face au Kop, alors que tout Anfield a repris +You'll Never Walk Alone+. On a eu cette impression que c'est pour ce moment qu'il a travaillé depuis son arrivée sur les rives de la Mersey", a salué le Daily Mail. "Cet esprit, cette communion. Cette passion, cette émotion: tout était là, tout ce qu'il voulait atteindre. Et pourtant, le chemin est encore long."

"Il y a eu ce moment de communion avec le Kop", raconte de son côté le Guardian. "Ils aiment ça ici. Mais qui n'aimerait pas? Résistez si vous voulez, mais cela fait partie du football anglais (...) et c'est de là que vient cette victoire."

- "Ivresse folle" -

"Quand le rideau tombera sur cette saison, et pour de nombreuses années à venir, les supporters de Liverpool s'uniront dans l'incrédulité", estime The Independent. "+Le match de Barcelone+, diront-ils. Et c'est tout ce qu'ils auront à dire. Une nuit où Anfield a été emportée par le vent de l'impossible, où une foule de plusieurs milliers de personnes et un public de plusieurs millions se sont perdus dans l'ivresse folle et dangereuse du football."

Un moment dingue que l'ancien entraîneur du Borussia a salué d'un nouveau trait d'humour: "Quand on travaille à Dortmund, on n'imagine pas que l'on puisse avoir (cette ambiance) ailleurs. Si j'avais su que c'était comme ça ici, j'aurais sans doute accepté un plus petit contrat!"

Ce qui sépare désormais Klopp de la légende, c'est une victoire en finale à Madrid. Les Reds seront favoris contre l'Ajax Amsterdam ou Tottenham, pour décrocher la sixième C1 de leur histoire.

Le grand blond en survêtement l'avait promis en 2015 lors de sa présentation: il décrocherait un trophée dans les quatre années suivant sa prise de fonction... C'est maintenant.

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