Accueil Sport

C1: Marseille, "dernière chance" à Porto

Sans le moindre point en Ligue des champions depuis huit ans et demi, l'Olympique de Marseille abat peut-être sa dernière carte mardi (21h00) sur le terrain du FC Porto, un club qui n'a pas de secret pour André Villas-Boas.

"C'est le match de la dernière chance", a admis Florian Thauvin sur RMC Sport au soir de la leçon contre Manchester City (3-0), mardi dernier au Vélodrome.

Battu pour les deux premières journées (1-0 au Pirée en ouverture), l'OM n'a plus guère le choix avant la double confrontation contre les Dragons, mardi soir pour la 3e journée puis le 25 novembre lors de la 4e journée au Vélodrome.

Même avec une défaite à l'Estadio do Dragao, les Marseillais pourraient encore mathématiquement s'en sortir, mais cette équipe "en bande (dés-)organisée" a montré trop de limites pour l'heure en C1 pour se risquer à ce petit jeu.

Seul Newcastle a réussi cet exploit en 2002-2003: battus par la Juventus Turin, le Dynamo Kiev et Feyenoord Rotterdam, les "Magpies" de Bobby Robson, ex-mentor de Villas-Boas à Porto, ont tout renversé sur les trois matches de la phase retour pour se qualifier.

Prendre au moins un point au Portugal permettrait plus sûrement à l'OM de rester dans la course.

Précisément, ce FC Porto n'est pas au sommet de son histoire.

Le double champion d'Europe (1987, 2004) reste sur une défaite chez son modeste voisin du nord du Portugal, Paços de Ferreira (3-2), et a déjà perdu deux fois en six journées de Liga.

- Connaître Porto: "un avantage"

"AVB" connaît bien son club de coeur, et il admet que "c'est un avantage". "Des joueurs importants sont partis, Alex Telles, Danilo, Tiquinho Soares, Zé Luis, Aboubakar..." cite-t-il pour l'AFP.

Il sait que les "Azuis e Brancos" (Bleus et Blancs) avancent par cycles et se trouvent dans une phase de reconstruction, mais sa propre équipe n'est pas très en forme non plus.

Privé du match de Ligue 1 prévu vendredi dernier contre une équipe de Lens diminuée par le coronavirus, Villas-Boas a au moins eu le temps de préparer son match face au club avec lequel il a tout gagné en 2011, notamment la Ligue Europa.

Après l'échec du plan de la défense à cinq contre Pep Guardiola, qui a en outre frustré son équipe, le coach portugais devrait revenir au 4-3-3 et titulariser à nouveau Dimitri Payet et Dario Benedetto, toujours coincé à zéro but cette saison, remplaçants contre City.

Au milieu, AVB a le choix pour modifier les dynamiques, autour de Boubacar Kamara, meilleur Marseillais contre les Mancuniens et inamovible en sentinelle.

Décevants contre City, Valentin Rongier et Michaël Cuisance pourraient voir leurs remplaçants, Pape Gueye et Morgan Sanson, leur passer devant.

Cet effectif réussit un très correct début de saison domestique. L'OM est 5e à trois longueurs du podium avec un match en moins. Bref, en Ligue 1, "c'est Marseille, bébé", mais en C1 l'apprentissage est un peu dur.

- Mauvais souvenirs du Portugal

"Ça faisait sept ans qu'on n'y avait pas participé", rappelle Thauvin. "On ne peut pas se cacher derrière ça, mais on doit apprendre tous ensemble et on doit faire mieux."

Il faut redevenir un peu les "Bad Boys de Marseille" et retrouver de l'agressivité au pressing, ne serait-ce que pour ne pas égaler le triste record d'Anderlecht de 12 défaites de rang en Ligue des champions, entre 2003 et 2005.

Depuis le 22 février 2012 et une victoire 1-0 contre l'Inter Milan en 8e aller de C1, l'OM a enchaîné 11 défaites. Le seul club français vainqueur de la Ligue des champions (en 1993) n'a pas du tout envie d'entrer dans l'histoire européenne par la mauvaise porte.

Pour rester dans la grande saga continentale de l'OM, le Portugal ne lui a jamais réussi: un seul point en sept déplacements, avec notamment le douloureux souvenir de la main de Vata en demi-finale de C1 1990 (1-0).

Marseille a aussi perdu deux fois à l'Estadio do Dragao, notamment en phase de poules l'année du second titre du FC Porto (1-0 en 2004), avec André Villas-Boas dans le staff de José Mourinho.

"On doit faire mieux. C'est la Ligue des champions", lance Thauvin comme une promesse. "Ce soir on vous met le feu"?

À lire aussi

Sélectionné pour vous