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Car adverse blindé, 2.000 policiers et vigiles déployés: dix mois après une finale délocalisée à Madrid pour cause de violences, les retrouvailles entre les deux enfants terribles du football argentin, River Plate et Boca Juniors, en demi-finales aller de la Copa Libertadores, seront plus que jamais scrutées mardi (00H30 GMT).
"Ce qui s'est passé l'an dernier, ne va pas se reproduire. Les erreurs en matière de sécurité ne seront pas commises à nouveau", a assuré Claudio Tapia, le président de la Fédération argentine de football.
24 novembre 2018: quelques heures avant la finale retour (2-2 à l'aller), le car transportant l'équipe de Boca est caillassé à son arrivée au stade Monumental de River. Deux joueurs sont blessés, des incidents éclatent aux abords de l'enceinte. Le "Superclasico" vire au "Superfiasco".
La rencontre est retardée, reportée et finalement reprogrammée... à Madrid par la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) qui estime que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.
9 décembre: River renverse Boca 3-1 au stade Bernabeu après prolongation et remporte sa 4e Copa Libertadores. Fin d'un feuilleton qui aura entaché l'image de l'Argentine, apparue incapable d'organiser sur son sol la "finale du siècle" entre les deux clubs les plus populaires du pays.
1er octobre 2019: on prend les mêmes et on recommence, mais en demi-finales de la nouvelle édition. Cette fois, c'est River qui ouvrira le bal au Monumental, qui accueillera 70.000 "hinchas", tous rouge et blanc (aucun supporteur adverse admis, comme c'est la règle en Argentine). La capacité du stade a été augmentée de 5.000 places pour ce rendez-vous.
- Car blindé -
Si certains ultras des "Millonarios" avaient de nouveau l'idée de viser les joueurs de Boca, ils se heurteront cette fois à un car aux vitres blindées.
Avant ces retrouvailles continentales sous haute surveillance, les deux équipes se sont affrontées en championnat début septembre. Résultat: un 0-0 sans débordement sur et en dehors du terrain.
Le week-end dernier, les entraîneurs de chaque équipe en ont profité pour faire tourner leurs effectifs en vue du choc de mardi. Boca a été tenu en échec 1-1 à la Bombonera par Newell's Old Boys alors que River est allé s'imposer chez le Gimnasia La Plata de Maradona (2-0).
Mais c'est bien le club "xeneize" qui est l'équipe en forme du moment puisque les joueurs de Gustavo Alfaro occupent la tête la Superliga alors que ceux de Marcelo Gallardo sont septièmes à quatre points du leader.
L'entraîneur de River a récupéré Lucas Pratto et Nicolas De la Cruz, mais il n'aura pas à disposition Leonardo Ponzio et le Colombien Juan Fernando Quintero, héros de cette finale à Madrid.
Gustavo Alfaro, qui dispose lui de presque tout son effectif, à l'exception du milieu de terrain Eduardo Salvio, ancien de Benfica, entend bien reproduire "la même performance que contre Liga de Quito" en quart de finale où son équipe s'était imposée 3-0 en Equateur.
"C'est le premier match et c'est important, mais ça ne présage de rien. Nous allons chercher à obtenir un bon résultat, mais si ce n'est pas le cas à la maison nous aurons une chance de plus. Nous sommes dangereux à l'extérieur", a conclu Gallardo.