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Le déplacement au Munster, où le rugby est "quasiment une religion", représente "un beau et gros défi" pour le Racing 92, a estimé jeudi l'entraîneur en chef des Franciliens Laurent Travers avant ce choc de Coupe d'Europe samedi.
Q: Le Munster est toujours très fort dans son stade de Thomond Park (à Limerick, sud-ouest de l'Irlande). Comment abordez-vous ce déplacement?
R: "Je pense qu'ils ont dû perdre deux fois (à domicile) depuis que la Coupe d'Europe existe (cinq fois en réalité, NDLR), et j'espère qu'on sera peut-être les troisièmes. Quand on voit leur performance sur le premier match, gagner 5 points (au classement) face aux Ospreys (victoire 32 à 13), ce n'est pas un petit match, c'est un gros match qu'ils ont réalisé. C'est une équipe qui est quasiment tous les ans en quarts de finale ou demi-finale, voire finale, donc on s'attend à quelque chose de très difficile. Et après, de rentrer dans ce temple du rugby à Limerick, on sait très bien que pour eux c'est quasiment une religion, et donc voilà, je pense que pour les joueurs ça va être une belle aventure, un beau défi. Un beau et gros défi à relever."
Q: Le Munster sera d'autant plus à l'aise qu'il aura une météo (8°C, pluie) "maison"...
R: "Ca fait partie aussi des conditions qu'il peut y avoir en Irlande. Donc eux ont un avantage sur nous, le terrain, les conditions climatiques auxquelles ils sont habitués, mais à nous de faire front et de répondre présent. C'est le genre de matches que tout le monde a envie de disputer, (...) eux l'ont très bien préparé. Ils le considèrent quasiment comme un huitième de finale. Nous, on peut le voir comme ça, mais pour nous il est surtout important, pour le premier match à l'extérieur, de montrer qu'on est capables d'exister."
Q: Donnacha Ryan va retrouver ses racines - il a joué au Munster de 2004 à 2017 -, probablement associé en deuxième ligne à Boris Palu, une paire qui fonctionne bien. Comment expliquez-vous cette complémentarité ?
R: "Ils ont d'abord l'habitude de jouer ensemble. Il y en a un (Palu) qui est capable de jouer et de casser des plaquages, et de faire ce qu'on appelle le sécateur, c'est-à-dire de plaquer très bas, de monter très vite. Et après, il y en a un autre (Ryan) qui a énormément d'expérience, qui sait se placer, qui a énormément d'activité et qui amène aussi énormément d'agressivité. Donc ils sont assez complémentaires."
Propos recueillis en conférence de presse