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Coupe d'Europe: Lyon prêt pour ses grands débuts

Recrutement de qualité, début de championnat convaincant: malgré les blessures qui s'accumulent, les feux sont au vert pour le Lou de Pierre Mignoni, qui entame dimanche un nouveau chapitre de son ascension fulgurante avec un tout premier match de Coupe d'Europe face à Cardiff à Gerland.

Un an seulement après son maintien en Top 14, qui faisait suite à deux échecs en 2012 et 2015, le Lyon olympique universitaire s'est qualifié en mai pour la première phase finale de son histoire en éliminant Toulon en barrages, à Mayol qui plus est.

A la clé, un billet pour la Coupe d'Europe et un changement de dimension "en interne", estime le capitaine Julien Puricelli. "Il y a peut-être un peu plus de confiance, de pression du résultat puisque le club s'attend à réitérer cette performance (atteindre la phase finale du Top 14, NDLR)", estime le troisième ligne aile.

- Recrutement malin -

Et la Coupe d'Europe, alors? Pas question pour l'instant d'envisager la qualification en quarts de finale. "Il faut qu'on s'en serve pour le championnat", avance Puricelli. "On a la chance pour cette première de ne pas avoir une grosse pression. Utilisons plutôt ces matches de très haut niveau pour s'attacher à avoir de la rigueur, de la patience, des choses qui nous serviront pour grandir."

Pour pouvoir exister dans une épreuve qui ne tolère aucun faux pas, et dans une poule très relevée (Saracens, champion d'Angleterre, Glasgow et Cardiff), le manager Pierre Mignoni a recruté malin: une pépite néo-zélandaise, le polyvalent trois-quarts Charlie Ngatai, mais surtout des joueurs d'expérience qui n'étaient plus désirés dans leur club (Doussain, Nakaitaci, Wisniewski, Carizza). Des recrues qui, pour la plupart, "viennent de clubs prestigieux" et "ont l'habitude de jouer cette compétition", souligne Puricelli.

La mayonnaise a pris: le Lou est 3e du Top 14 et a réalisé des performances remarquées contre Montpellier (55-13) et au Racing (19-13). "On a pu se rendre compte de la qualité des recrues sur le début de championnat", se félicite Puricelli. "Cela a aiguisé l'appétit et donné encore plus confiance au staff et à l'équipe sur la capacité du Lou à être compétitif en Coupe d'Europe. La seule certitude qu'on a, c'est qu'on va jouer à fond ces deux oppositions", à savoir les Blues et les Saracens, au menu du premier bloc.

- Infirmerie, l'ombre au tableau -

Car les Lyonnais le savent: "Dès le premier match, il faut déjà prendre des points. Sinon, c'est très compliqué pour la suite", a prévenu Mignoni. Qui sent son effectif "prêt" mais dont la principale crainte s'est matérialisée: "notre effectif, malheureusement, s'appauvrit à cause de blessures."

Jonathan Pélissié, Liam Gill et Virgile Bruni viennent de rejoindre Baptiste Couilloud, Jonathan Wisniewski, Jean-Marcellin Buttin et Delon Armitage à l'infirmerie. Résultat, Lyon n'a plus de demi de mêlée d'expérience valide et c'est Jean-Marc Doussain, qui préfère jouer ouvreur, qui va dépanner dimanche.

Lyon peut-il craindre un scenario à la Rochelaise? La saison passée, l'équipe de Victor Vito avait effectué des débuts tonitruants en Coupe d'Europe avant de s'essouffler et de le payer chèrement en Top 14 (7e). "Le contrecoup vient surtout du fait d'avoir son effectif ou pas", estime Mignoni. "Si tu as ton effectif au bon moment, tu peux ne pas faire jouer toujours les mêmes joueurs et être performant." A ce titre, le retour de longue blessure du dynamiteur Carl Fearns est une bonne compensation.

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