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D1: à Paris, Lyon perd la tête et Le Sommer

Le Paris SG de Marie-Antoinette Katoto a chipé la première place du Championnat vendredi aux rivales et favorites lyonnaises (1-0), sonnées par l'intensité adverse et la sortie sur blessure d'Eugénie Le Sommer, probablement forfait avec les Bleues.

Plus entreprenantes, les Parisiennes ont réalisé un gros coup pour cette affiche de gala, diffusée en "prime time" sur Canal Plus et disputée au Parc des Princes, décor inédit jusqu'alors en D1 féminine.

Ce coup d'éclat leur permet de passer en tête du championnat, avec un point d'avance sur les quintuples championnes d'Europe, reines de l'Hexagone depuis plus d'une décennie. Il leur permet aussi d'effacer le long tunnel de frustrations dans lequel elles étaient enfermés depuis de longs mois face à l'OL.

Le PSG féminin n'avait plus battu Lyon depuis la finale de la Coupe de France 2018 à Strasbourg (1-0). En championnat, il faut remonter à décembre 2016 pour trouver trace du dernier succès parisien, sur le même score.

"C'est le néant, on n'a rien fait, le PSG mérite la victoire", a pesté la capitaine lyonnaise Wendie Renard sur Canal Plus. "Ce n'est pas l'Olympique lyonnais qu'on a l'habitude de voir", "on est passé à côté de notre sujet", a prolongé la gardienne Sarah Bouhaddi en conférence de presse.

A domicile, les Parisiennes se sont mises à la hauteur de l'enjeu grâce à une pression payante d'entrée de jeu face à des Lyonnaises pas assez tranchantes ni bien organisées, comme en témoigne l'action du but parisien.

Sur un ballon perdu par Amel Majri, bloquées par deux joueuses, Kadidiatou Diani a lancé Katoto dans la profondeur. La N.9 a crocheté Sarah Bouhaddi sortie à sa rencontre avant de trouver les filets d'une frappe croisée que Kadeisha Buchanan n'est pas parvenue à intercepter (11e).

De rage et de délivrance, Katoto (22 ans) a rugi de bonheur devant les tribunes vides où siègent habituellement les ultras du PSG, dont les chants enregistrés étaient diffusés sur haut-parleurs durant toute la rencontre pour masquer leur absence.

- Katoto et Le Sommer blessée -

La meilleure buteuse des deux dernières saisons, spectaculaire sur un retourné acrobatique avant la pause (42e), a donné raison à son entraîneur Olivier Echouafni. La veille, il avait rappelé que les séries étaient "faites pour s'arrêter" même face à Lyon, "la meilleure équipe au monde actuellement".

Dans le camp d'en face, c'était plutôt la soupe à la grimace pour Jean-Luc Vasseur, déçu par le résultat et forcément inquiet pour l'état de santé de son attaquante Le Sommer, sortie sur blessure après moins d'une demi-heure de jeu.

La meilleure buteuse de l'histoire des Bleues, 31 ans, s'est arrêtée net en pleine course sur une contre-attaque et a été contrainte de s'asseoir sur la pelouse, se tenant l'arrière de la cuisse gauche (28e). Remplacée par l'Anglaise Nikita Parris, "ELS" a quitté la pelouse en marchant mais la tête basse et le visage marqué.

La blessure de la Lyonnaise rend très incertaine sa présence lundi au début du rassemblement de l'équipe de France pour lequel elle a été convoquée par Corinne Diacre. Les Bleues disputent leurs deux derniers matches qualificatifs à l'Euro-2022, à commencer par le choc du groupe à Guingamp le 27 novembre contre l'Autriche.

Diacre peut aussi s'inquiéter pour Katoto. Blessée par sa coéquipière en sélection Wendie Renard, qui l'a taclé durement à la jambe droite près de la surface, "MAK" n'a pas pu tenir sa place pour le dernier quart d'heure.

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