Partager:
La saison cycliste est chamboulée par le coronavirus. Toutes les courses seront organisées sur trois mois entre le 1er août et le 31 octobre. Comment les équipes vont-elles s'organiser? Invité dans le RTL INFO 13H, John Lelangue, le patron de l'équipe Lotto-Soudal s'est exprimé sur ce nouveau calendrier qui regroupe toutes les courses sur un temps très limité.
"Je pense que c'est un calendrier très équilibré. On retrouve aussi bien les grands Tours, les beaux monuments du du cyclisme comme Liège-Bastogne-Liège, les belles classiques comme la Flèche wallonne. Mais c'est surtout un calendrier qui est raisonnable dans le temps, qui est respectueux aussi des différentes mesures qui sont mises en place notamment en Belgique. Cela correspond vraiment à ce que l'on veut faire, remettre à partir du mois d'août le sport cycliste sur les rails", indique-t-il.
Plusieurs courses vont se superposer, par exemple Liège-Bastogne-Liège et le Tour d'Italie. Comment vous allez faire vous en tant qu'équipe pro? Vous allez envoyer des coureurs sur les deux courses?
"Quoiqu'il arrive, on a au sein de l'équipe 28 coureurs professionnels, donc on a de quoi faire étant donné que ces courses regroupent à chaque fois 7 à 8 coureurs. On peut très bien être sur deux voire trois fronts à la fois. (...) Tout le calendrier World Tour sera fait par l'équipe Lotto-Soudal. Le Giro en même temps que Liège-Bastogne-Liège n'est pas un gros problème. Les coureurs vont devoir faire des choix."
Comment vont se faire ces choix? Philippe Gilbert avait par exemple fait de Milan-San Remo sa priorité, ce sera le 8 août... L'objectif est maintenu?
"Oui clairement et puis Philippe Gilbert, on sait que c'est un coureur tellement complet qu'il pourra aussi bien être sur Milan-San Remo que sur les classiques ardennaises, sur les classiques flamandes et sur le Tour de France. Finalement, c'étaient les grands objectifs de sa saison au début de l'année. Donc ça ne va pas changer beaucoup de choses dans les pics de forme que Philippe va devoir avoir. Quoiqu'il arrive, c'est clair on le retrouvera avec beaucoup d'ambition au départ de Milan-San Remo"
Le fait d'avoir une saison courte mais une saison quand même, ça permet de sauver le cyclisme?
"Oui, c'est sûrement une façon de sauver ce sport professionnel, mais on a aussi la chance d'avoir des sponsors historiques et fidèles. Ce sera surtout une satisfaction si, à partir du mois d'août, on peut aller courir en Espagne, en Italie, en France mais aussi en Belgique. Cela voudra dire qu'on sera sur la bonne voie."