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Le début du procès de l'ancien patron de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Lamine Diack, de son fils Papa Massata et de quatre autres acteurs dans une retentissante affaire de corruption sur fond de dopage en Russie, a été décalé du 3 au 8 juin.
Le procès devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris se déroulera sur six jours, les 8, 10, 11, 15, 17 et 18 juin, a-t-on appris mercredi auprès des avocats et de source judiciaire.
A 86 ans, Lamine Diack doit répondre de corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée. Parmi les autres prévenus figure son fils et ancien "conseiller spécial" pour le marketing à l'IAAF, Papa Massata Diack, réfugié à Dakar depuis l'arrestation de son père, en novembre 2015, et qui a toujours échappé à la justice française, malgré la délivrance d'un mandat d'arrêt international.
Sont aussi convoqués un autre ancien conseiller de Lamine Diack, l'avocat Habib Cissé, l'ancien responsable du service antidopage de l'IAAF, Gabriel Dollé, l'ancien président de la Fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnichev, et l'ancien entraîneur national des courses de fond en Russie, Alexeï Melnikov. Tous sont soupçonnés d'avoir participé à un système de corruption à partir de 2011 permettant à des athlètes russes dopés d'échapper, au moins pour un temps, à toute sanction disciplinaire contre des pots-de-vin.
Lors du procès, Lamine Diack doit aussi être jugé pour avoir permis à son fils de s'approprier d'importantes sommes dans les négociations avec les sponsors, soit en imposant ses sociétés comme intermédiaires, soit en s'attribuant de juteuses commissions.
Le procès s'était ouvert le 13 janvier, mais il avait immédiatement été renvoyé, torpillé par les problèmes de procédure. D'une part, des pièces réclamées par la justice française au Sénégal étaient arrivées au dernier moment sur le bureau des juges. D'autre part, Papa Massata Diack, absent à l'audience mais représenté par ses avocats, avait été renvoyé au tribunal pour un délit, le recel d'abus de confiance, qui ne figurait pas dans son mandat d'arrêt international.
Une nouvelle ordonnance de renvoi au tribunal a donc été signée le 22 mai par la juge d'instruction Bénédicte de Perthuis, qui a succédé sur ce dossier à Renaud van Ruymbeke, parti à la retraite.