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Euro 2020: Damsgaard, relève Viking à la virtuosité brésilienne

Propulsé titulaire après le grave accident cardiaque de Christian Eriksen, le jeune Mikkel Damsgaard est la révélation danoise de l'Euro, avec la fougue de ses 21 ans tout juste fêtés et une virtuosité tenant plus d'un Brésilien que d'un Viking.

"Damsinho", le surnom aux accents brésiliens qu'il s'est attiré, incarne l'enthousiasme et la détermination des Danois au moment de défier l'Angleterre mercredi (21h00) à Wembley en demi-finale de l'Euro.

"Je n'aurais pas pu rêver d'un plus beau cadeau d'anniversaire. C'est dingue d'aller à Wembley" a souligné l'ailier de la Sampdoria Gênes, cité dans le quotidien BT, après la qualification acquise samedi en quart de finale contre la République tchèque (2-1), le jour même où le blondinet au visage poupin soufflait ses 21 bougies.

"C'est une aventure d'être là. Dingue, après tout ce qu'il s'est passé", a-t-il ajouté.

Trouvaille du sélectionneur Kasper Hjulmand pour rebâtir l'animation offensive en l'absence d'Eriksen, Damsgaard est très lié au coach, qui l'a dirigé au FC Nordsjaelland quand il y a débarqué en 2017 depuis sa petite ville de Jyllinge.

"C'est un super joueur", dit de lui Hjulmand. "Le fait qu'il puisse se lancer là-dedans et le faire sur cette scène (de l'Euro), c'est fantastique", a confié le sélectionneur à la presse danoise.

"100% inspiré par Eriksen"


Sa superbe ouverture du score contre la Russie (4-1) - il est le plus jeune buteur danois de l'histoire dans un Euro - puis son nouveau grand match contre le pays de Galles (4-0) en huitième n'ont cessé de faire monter la cote de cet ailier rapide à la fine silhouette (1,80 m, 70 kilos).

"Il ressemble à un bachelier fraîchement sorti de l'oeuf (...), mais sur la grande scène de l'Euro, il apparaît comme un vieux combattant chevronné de la sélection, presque comme Christian Eriksen dans ses meilleurs jours", a salué BT.

Comme le milieu de l'Inter Milan, Damsgaard (7 sélections) peut s'appuyer sur une technique sûre, une précision dans les passes des deux pieds et une belle vision du jeu.

Pas étonnant: "J'ai été à 100% inspiré par lui. Eriksen est un des joueurs que j'ai le plus vu jouer. Je l'ai vraiment beaucoup admiré, quand j'étais petit. A l'époque je me plaçais toujours en numéro 10, comme lui", a confié le jeune prodige à l'agence danoise Ritzau.

Même si, rappelle-t-il, tous deux évoluent à des "positions différentes, je suis un peu plus sur l'aile et en attaque que lui".

"Combien il vaut ?"


Ce bel Euro n'a évidemment pas échappé à l'Italie, pays où Damsgaard a bien grandi cette saison sous les ordres de Claudio Ranieri à la Sampdoria. Pour sa première saison en Serie A, il beaucoup joué (35 matches sur 38, avec 2 buts et 4 passes décisives), ce qui est en soi une belle réussite dans un championnat où il est souvent difficile de trouver sa place pour les jeunes.

"Ranieri a été fondamental pour accélérer mon adaptation au football italien", soulignait le joueur en février dans un entretien à l'hedomadaire italien Sportweek.

"J'avais besoin de passer un cap, en me mesurant à un football plus compétitif par rapport au championnat danois (...) et je dois dire que cela a correspondu à mes attentes, j'avais besoin de ça ", avait-il ajouté pour expliquer son choix de rejoindre la Serie A.

Bien qu'il soit sous contrat jusqu'en 2024 avec le club ligurien, cette première saison réussie ponctuée d'un Euro surprise lui valent déjà l'intérêt appuyé de plusieurs grosses écuries, dont l'AC Milan.

Mais il va falloir compter avec la volonté de la Samp, qui n'entend pas faire de cadeaux pour sa pépite achetée 6 M EUR à Nordsjaelland il y a un an.

"Combien il vaut ? Je ne sais pas car il n'est pas en vente. Je le garde au chaud et on va le faire grandir parce que je veux arriver au montant qu'il vaut, c'est-à-dire entre 30 et 50 millions. C'est un pur talent", a assuré le président du club Massimo Ferrero, histoire de refroidir les ardeurs des prétendants.

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