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Privée de son capitaine Sergio Busquets et après une préparation chamboulée par les cas de Covid-19, l'Espagne va faire son entrée à l'Euro lundi (21h00) contre la Suède avec l'objectif de se rassurer sur ses terres, à Séville.
Décidément, la "Roja" est friande de débuts rocambolesques dans les grandes compétitions internationales.
Après avoir limogé son sélectionneur Julen Lopetegui à deux jours du Mondial-2018 en Russie, l'Espagne a cette fois-ci été perturbée par le Covid-19, qui s'est invité dans la dernière ligne droite de sa préparation après avoir déjà forcé les organisateurs à repousser la compétition d'un an.
C'est donc sans son capitaine Sergio Busquets, testé positif au Covid-19 il y a une semaine et toujours à l'isolement, mais avec Diego Llorente, d'abord positif mardi mais qui a pu réintégrer le groupe samedi après trois tests négatifs, que l'Espagne se déplace à Séville.
"Avec l'absence de +Busi+, on a dû s'adapter... mais cela arrive aux autres sélections aussi. Ce n'est pas une excuse. On a très envie de commencer cette compétition. Ca a été une semaine difficile, c'est clair. Mais s'il y a bien une chose que l'être humain possède, c'est la capacité à s'adapter", a rassuré le sélectionneur Luis Enrique dimanche soir en conférence de presse.
"Il est vital pour nous, aussi bien sur le plan footballistique que sur le plan humain", a souligné le capitaine suppléant Jordi Alba à la veille du premier match, assurant toutefois qu'"il n'y a pas grand chose qui a changé dans la préparation. On n'a rien sauté, on a fait tout ce que l'on devait faire. C'est juste plus ennuyeux de s'entraîner seul plutôt qu'en groupe", a expliqué Alba.
- Mesures drastiques -
Les évènements de la dernière semaine de préparation ont obligé l'encadrement à tout chambouler et à s'adapter: la sélection a adopté des mesures d'isolement drastiques, contraignant ses joueurs à s'entraîner en solitaire jusqu'à vendredi...
Et la "Roja", qui était censée affronter la Lituanie mardi en amical pour son dernier match de préparation avant de se lancer à l'Euro, a été contrainte d'envoyer son équipe Espoirs disputer cette rencontre, qu'elle a aisément remportée (4-0).
Luis Enrique a aussi appelé en urgence six réservistes et onze membres de l'équipe Espoirs, qui se sont entraînés dans une "bulle (sanitaire) parallèle" pour pallier d'éventuels nouveaux forfaits. Dix-sept joueurs au total, remerciés par une haie d'honneur et des applaudissements à leur départ de Las Rozas (le camp de base de l'Espagne, au nord-ouest de Madrid), samedi matin.
La comparaison est vite trouvée avec la semaine qui avait précédé l'entrée en lice de l'Espagne au Mondial-2018 en Russie: la fédération avait décidé de limoger le sélectionneur Julen Lopetegui pour avoir négocié dans son dos son départ vers le Real Madrid. Il avait été remplacé par Fernando Hierro à deux jours du premier match face au Portugal (3-3).
- L'Espagne, parmi les favoris ? -
Cette année, malgré une préparation tronquée, l'Espagne veut garder le cap: devant son public, la "Roja" voudra effacer des mémoires ses dernières déconvenues, au Mondial-2018 en Russie et à l'Euro-2016 en France, où elle avait été à chaque fois sortie en huitièmes de finale.
"L'Espagne fait partie des favoris, il n'y a aucun doute. Nous ne sommes pas les favoris, parce que le favori c'est le champion en titre (le Portugal, ndlr), mais nous sommes dans le groupe des six, sept favoris", a assuré Luis Enrique jeudi.
Pour lancer son Euro, la "Roja" affrontera une équipe de Suède qui arrive dans des dispositions similaires.
Mardi, les "Blagult" ont annoncé que leur jeune ailier de la Juventus Turin Dejan Kulusevski et leur jeune milieu de terrain de Bologne Mattias Svanberg ont aussi été testés positifs au coronavirus.
Déjà privée de la superstar Zlatan Ibrahimovic (entorse au genou gauche), la Suède devra donc s'en remettre au jeune attaquant Alexander Isak, joueur de la Real Sociedad bien connu en Espagne, pour tenter de jouer les trouble-fête face à la "Roja" chez elle.