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En pole dès sa deuxième course avec Ferrari, sa 23e seulement en F1, le pilote de 21 ans a parfaitement géré, malgré un départ raté, et aurait dû s'imposer si son moteur ne lui avait pas fait défaut à dix tours de l'arrivée. "J'espère décrocher cette première victoire très vite. C'est l'objectif pour lequel je travaille", clame-t-il jeudi, préférant à la déception retenir le "positif" et la "très bonne voiture" dont il disposait à Bahreïn avant cette panne.
Désormais au coeur de toutes les attentions, le Monégasque, dans son style habituel, garde la tête froide. "Après la première course, personne ne me voyait me battre pour le titre. Après la deuxième, tout le monde le voit. Les choses changent vite en F1. Je dois me concentrer sur moi et mon travail", insiste-t-il.
Nouvelle encourageante, Ferrari a identifié les causes de sa panne: un court-circuit dans une unité de contrôle du système d'injection. Un problème que la Scuderia n'avait jamais rencontré et qui ne le contraint pas à changer de moteur, alors que les changements sont rationnés sous peine de pénalité sur la grille de départ.
"Les chiffres ne disent pas tout"
Après des années de domination de Mercedes (6 poles et 5 victoires entre 2012 et 2017) et de Lewis Hamilton (4 poles et 3 victoires avec l'écurie allemande, 6 et 5 dans sa carrière), les jeux semblent de nouveau ouverts sur le circuit de Shanghai depuis la pole de Sebastian Vettel pour Ferrari l'an dernier, suivie d'une victoire de Daniel Ricciardo sur un coup stratégique de Red Bull.
Et si les Flèches d'argent, après des doublés en Australie et à Bahreïn, dominent le classement des constructeurs avec 39 points d'avance sur leur rivale italienne, les chiffres "ne disent pas tout", pointe le patron, Toto Wolff. Malgré une réussite sans appel à Melbourne, "la vérité, c'est que nous n'étions pas aussi rapides en qualifications et en course à Bahreïn", admet l'Autrichien. Les Ferrari étaient considérablement plus véloces en ligne droite, ce qui se traduisait par plusieurs dixièmes d'écart sur un tour."
Pas de meilleur augure sachant que le tracé chinois, qui accueille la 3e manche de 2019, est réputé pour... ses longues lignes droites ! "J'espère que ça n'est pas la fiabilité qui fera la différence cette fois et que nous serons plus proches en course", souhaite Hamilton, déterminé. "Peu importe que ce soit le 1000e, le 2000e ou le 10.000e GP, (...) je ne suis là que pour une chose: gagner." "Les Mercedes sont proches, beaucoup plus qu'ils n'essayent de le faire comprendre", lui répond Leclerc.
Célébrations à Shanghai
Au classement des pilotes, le Finlandais de Mercedes Valtteri Bottas, vainqueur du premier GP, demeure en tête avec un point d'avance (celui du meilleur tour en course à Melbourne) sur son équipier britannique, gagnant du deuxième.
Le Néerlandais Max Verstappen, au volant de sa Red Bull désormais motorisée par Honda, a profité des défaillances de Ferrari et d'un Vettel peu à son aise (4e en Australie et 5e à Bahreïn) pour s'installer à la troisième place à 17 longueurs, un point devant Leclerc et cinq devant l'Allemand.
Nombre de pilotes arboreront ce week-end des casques redécorés à l'occasion du 1000e GP de l'histoire. Le Thaïlandais Alexander Albon (Toro Rosso), par exemple, rend hommage au seul de ses compatriotes à avoir couru en F1, Prince Bira, contraint à l'abandon lors de cette course inaugurale en Grande-Bretagne le 13 mai 1950, remportée par l'Italien Giuseppe Farina (Alfa Romeo).
Hors piste, les célébrations battront leur plein au coeur de Shanghai, avec concerts, activités récréatives à destination du public, démonstrations de monoplaces et diffusion en direct de l'événement.
Une aubaine alors que la Chine est l'un des marchés que visent pour se développer Liberty Media, propriétaire de la F1 depuis janvier 2017, et certains constructeurs, à commencer par le français Renault.