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Foot: Laurent Blanc relance sa carrière au Qatar à Al Rayyan

Pressenti par le passé en Espagne, Italie ou Angleterre, Laurent Blanc, ancien sélectionneur de l'équipe de France et ex-entraîneur du Paris SG, a décidé de renouer de manière inattendue le fil de sa carrière en acceptant samedi l'offre du club qatari d'Al Rayyan.

Quand on est resté quatre années sans entraîner, ce n'est pas un petit retard qui a repoussé le début de la conférence de presse de présentation qui peut vous perdre le sourire.

Pour son intronisation à la tête d'Al Rayyan, actuel 6e du Championnat du Qatar avec lequel il a signé un contrat de dix-huit mois, Blanc, habillé d'un col roulé noir, n'a pas caché son plaisir de retrouver enfin le costume d'entraîneur.

"L'aventure sportive est intéressante, les conditions sont intéréssantes, ce qui m'intéresse le plus, c'est de voir si moi et mon staff on peut remettre Al Rayyan à la place qu'il doit occuper", a-t-il déclaré, tout sourire.

A 55 ans, l'ancien défenseur des Bleus, vainqueur de la Coupe du monde 1998 et de l'Euro-2000, commençait à déespérer de retrouver un club, comme il l'avait lui-même reconnu le mois dernier d'une formule lapidaire: "Plus le temps passe et moins j'y crois".

Sa traversée du désert prend donc fin au Qatar, pays-hôte de la prochaine Coupe du monde, en 2022, capable d'attirer, à coups de contrats juteux quelques grands noms, comme l'ancien international espagnol Xavi qui entraîne lui depuis 2019 le club d'Al Sadd, actuel leader du championnat local.

- Comme Fernandez et Laudrup -

A l'entendre, Blanc ne voit aucune anomalie à se retrouver entraîneur dans le modeste championnat du Qatar.

"J'ai une bonne idée de ce championnat depuis que j'ai travaillé à Paris, les liens entre Paris et Doha sont nombreux, comme vous le savez, le championnat qatarien ne m'est pas étranger", a-t-il rappelé aux journalistes.

"Cela fait un petit moment que je regarde cet effectif, il y a beaucoup, beaucoup d'affinités entre Paris et Doha, je connais les joueurs", a poursuivi Blanc.

Et pour cause: son nouveau club, qui a été entraîné par le passé par Luis Fernandez, Rabah Majder ou encore Michael Laudrup, et le Paris SG qu'il a entraîné de 2013 à 2016 appartiennent tous deux à la richissime famille princière Al Thani.

Blanc a même révélé qu'il y avait dans son nouvel effectif un joueur, l'Algérien Yacine Brahimi, qu'il avait souhaité recruter lorsqu'il était à la tête du PSG.

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir notre capacité de relever avec mon staff cette équipe avec l'effectif qu'il y a et bien sûr si on peut améliorer l'équipe, et là je regarde mon président, j'espère qu'on pourra le faire et on aura plus de chances de réussir", a expliqué l'ancien défenseur aux 97 sélections en équipe de France.

- "Le plus haut possible" -

Sa nouvelle équipe, entraînée jusqu'au début du mois par l'ancien international uruguayen Diego Aguirre, n'a engrangé que 13 points en neuf journées et accuse déjà douze points de retard sur le leader Al Sadd.

Son huitième et dernière titre de champion du Qatar remonte à 2016.

L'objectif, "essayer de ramener le club le plus haut possible", ne parait pas insurmontable pour Blanc au regard de son CV et de son passé.

En seulement six saisons comme entraîneur de clubs, trois à Bordeaux (2007-2010) et autant au Paris-SG (2013-2016), Blanc s'est forgé un impressionnant palmarès, avec quatre titres de champion de France dont trois dans la capitale. Il avait en plus offert au PSG une identité de jeu, fondée sur l'offensive et la possession de balle.

Pour finir sa brève conférence de presse, Blanc a lancé un message d'espoir aux supporters d'Al Rayyan.

"On a la même vision des choses s'ils espèrent qu'Al Rayyan occupe une place beaucoup plus importante: je suis venu pour ça, on va travailler pour ça, et j'espère qu'on va y parvenir".

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