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Amnesty International a critiqué le choix de la Fifa de retenir l'Arabie saoudite pour organiser la Coupe du monde des Clubs cette année. L'organe footballistique a fait savoir mardi soir que son Conseil, composé de représentants de toutes les confédérations, avait choisi l'Arabie à l'unanimité pour accueillir le tournoi, qui se déroulera du 12 au 22 décembre et opposera sept équipes.
A l'instar du Qatar qui a accueilli la Coupe du monde fin 2022, l'Arabie saoudite fait l'objet de nombreuses controverses et sa candidature est critiquée en raison des violations des droits de l'homme dénoncées. Les deux Etats sont accusés de manoeuvres de sportswashing: améliorer leur image en organisant des événements sportifs d'ampleur internationale. L'Arabie est également candidate à l'organisation de la Coupe du monde 2030 et vient d'accueillir avec faste la superstar Cristiano Ronaldo dans le club d'Al-Nassr. La saison de Formule Un y fait également escale depuis deux ans.
Steve Cockburn, responsable Justice sociale et économique au sein d'Amnesty International, a tancé la Fifa, estimant que la décision avait été prise "sans aucune considération pour la liberté d'expression ou les droits des travailleurs".
"Une nouvelle fois, la Fifa a ignoré les chiffres catastrophiques saoudiens en matière de droits de l'Homme. La Fifa elle-même discrédite sa propre politique des droits humains et est complice de sportwashing flagrant."
Le représentant de l'association souligne encore que les autorités saoudiennes ont récemment accentué leur répression de la liberté d'expression. Il a aussi rappelé que 81 personnes avaient été exécutées en un jour l'an dernier.
Forte de ses revenus records de 7,5 milliards de dollars entre 2019 et 2022, la Fifa n'a toujours pas convenu d'un fonds de compensation pour les travailleurs migrants du Qatar, pointe Amnesty.