Partager:
"S'ils perdent contre nous ils sont ridicules", a estimé avec humour l'entraîneur de Nantes Antoine Kombouaré, rappelant que la pression était sur la Juventus Turin, mercredi à la veille du barrage retour de Ligue Europa contre le club italien à la Beaujoire.
"C'est surtout un grand match pour la Juve, pas pour nous. La Juve, s'ils perdent contre nous ils sont ridicules. Nous si on perd, on jouera encore notre maintien en L1 et la Coupe de France la semaine prochaine", a déclaré l'entraîneur nantais devant la presse, avec son sens de la formule habituel.
"On sait que ça va être très très compliqué, qu'ils sont archi-favoris", a-t-il ajouté. Avec le match nul 1-1 arraché la semaine dernière à Turin, "on s'est donné le droit de rêver. Maintenant le plus dur reste à faire", a insisté Kombouaré, estimant les chances de qualification à "deux sur dix".
"On sait que c'est un match important pour le club, pour les supporters, pour la ville mais je vois des joueurs tranquilles, on est prêt", a-t-il assuré. "Je ne dis pas qu'on va le faire mais on sait qu'on en est capable (...) La beauté du foot, c'est que tout est possible".
Tout aussi calme, le capitaine et gardien Alban Lafont a simplement appelé ses coéquipiers à "vivre l'instant présent, jouer le match à fond et ne pas passer à côté de l'événement".
Le stade s'annonce bouillant "mais c'est nous les joueurs qui serons sur le terrain et c'est à nous de faire les efforts. Les supporters ne vont pas marquer un but", a-t-il rappelé.
Alors que Didier Deschamps, formé à Nantes et passé par la Juventus, sera dans les tribunes, le jeune gardien a assuré qu'il se concentrait sur le match et ne faisait "pas vraiment attention à l'équipe de France".
"Didier, il vient comme sélectionneur de l'équipe de France, ancien de Nantes ou de la Juve ? Parce que demain, il faut qu'il soit pour nous. C'est très important", a lancé Kombouaré.
Signe de l'attente dans la ville, le gestionnaire des transports publics a annoncé que le tramway desservant le stade fonctionnerait normalement, malgré un mouvement de grève.
Et l’engouement va au-delà: quelque 160 journalistes ont été accrédités, soit plus du double de ce qu'attirent d'ordinaire les très grosses affiches à la Beaujoire.