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Mondial 2018: Il faut sauver le soldat David de Gea!

L'Espagne, tout juste rescapée de sa pire crise en Coupe du monde, remonte au front mercredi contre l'Iran (20h00 françaises) en serrant les rangs autour de son gardien de but, coupable d'avoir flanché sous la mitraille portugaise.

Depuis l'Euro-2016, De Gea a succédé à Iker Casillas comme portier numéro 1 de la Roja mais ses dernières sorties ont relancé le débat, avec deux bourdes sur ses trois dernières apparitions, dont un tir de Cristiano Ronaldo cafouillé vendredi au Mondial-2018 (3-3).

Et voilà le gardien de Manchester United (27 ans, 30 sél.) sous le feu des critiques avant un deuxième match déjà crucial contre le solide bloc défensif de l'Iran, leader du groupe B, à Kazan. Le nouveau sélectionneur Fernando Hierro a même dû lui réaffirmer sa confiance.

"Nous ne doutons pas de lui et lui non plus ne doute pas", a dit Hierro. "Gardien est un poste spécial, avec une psychologie spéciale et nous n'avons aucun doute à son sujet, sincèrement", a ajouté l'Andalou, bombardé sélectionneur après la retentissante éviction de Julen Lopetegui.

De Gea est pourtant loué pour son sang-froid et ses parades décisives en Angleterre. Mais en sélection, il peine à succéder à l'icône Casillas, capitaine des champions du monde 2010, connu pour sa fermeté sur sa ligne.

D'où d'inévitables comparaisons après les cafouillages de De Gea contre la Suisse en préparation (1-1) ou face au Portugal...

"Cela peut arriver de faire des erreurs", s'est défendu l'intéressé. "Il n'y a que ceux qui ont un jour enfilé des gants qui peuvent savoir combien c'est difficile".

Pas de véritable alternative

De Gea s'était déjà retrouvé dans l'oeil du cyclone il y a deux ans: tout juste promu titulaire pour l'Euro-2016, il avait été cité dans un scandale sexuel avant le tournoi, puis mis hors de cause par la justice.

Cette affaire a ressurgi avant le Mondial quand Pedro Sanchez, nouveau président du gouvernement espagnol, est venu souhaiter bonne chance à la Roja. De Gea, main dans les poches, a refusé d'applaudir le discours de Sanchez, qui l'avait critiqué il y a deux ans, et a réclamé des "excuses publiques".

Samedi, c'est ses performances sportives qui faisaient débat: Marca et As samedi ont regretté en "Une" sa bourde, qui a sans doute coûté la victoire à la Roja.

Les joueurs espagnols, eux, ont fait bloc autour de lui, d'autant qu'ils n'ont pas de véritable alternative: l'ambianceur Pepe Reina, 35 ans, a souffert des cervicales et Kepa Arrizabalaga est bien tendre (23 ans, 1 sélection).

"De Gea est l'un des meilleurs gardiens du monde. Il a déjà connu ce genre de choses, il sait comment réagir. Et nous lui apportons toute notre affection", a assuré lundi le meneur de jeu Isco.

D'ailleurs, depuis son changement de sélectionneur, l'esprit de corps semble être devenu l'une des forces de la Roja, toujours aussi séduisante dans le jeu.

"Nous sommes plus forts dans l'adversité", a souligné Isco. "Il y a eu un contretemps mais l'équipe est allée de l'avant en restant unie".

A Kazan, où le défenseur Gerard Piqué fêtera sa 100e sélection, Hierro devrait reconduire l'équipe qui a brillé contre le Portugal, avec Diego Costa en pointe.

Derrière, le latéral Dani Carvajal, qui a repris l'entraînement, pourrait toutefois remplacer Nacho, s'il est suffisamment rétabli. Son apport offensif ferait du bien pour forcer la muraille iranienne... et permettre à l'Espagne d'effacer à la fois le traumatisme Lopetegui et la polémique De Gea.

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