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Qatar 2022: avancée positive pour les travailleurs migrants, le salaire minimum devrait être augmenté

Le Qatar prévoit d'améliorer ses réformes destinées à protéger les droits des travailleurs migrants, en révisant notamment le salaire minimum, a annoncé la Confédération syndicale internationale (CSI) dans un communiqué mercredi, à 46 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde de foot.

"Le coût de la vie est en cours d'évaluation pour une révision du salaire minimum (actuellement de 1000 riyals qataris, soit 280 euros, mensuels, ndlr) dans les mois à venir", précise la CSI au lendemain de discussions bi-annuelles avec l'Organisation internationale du travail (OIT) et le ministère qatari du Travail.

Pendant la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre), dont l'organisation a mis en lumière les manquements aux droits des travailleurs dans l'émirat et conduit à des réformes à partir de 2018, le ministère du Travail "mettra en oeuvre une campagne d'inspection du travail dédiée" ainsi qu'une "directive sur le temps de travail" destinée à limiter les abus.

Le système de parrainage qui régissait le travail des migrants (la kafala) a été largement démantelé ces dernières années. Légalement, ceux-ci n'ont désormais plus besoin d'une autorisation pour changer d'employeur ou quitter le pays et un système de contrôle du versement des salaires a été mis en place.

Alors qu'entre octobre 2020 et septembre 2022 plus de 400.000 travailleurs migrants ont pu changer d'employeur, "des sanctions accrues seront prises contre les employeurs qui signalent à tort l'absentéisme des travailleurs" qui changent d'entreprise.

Il est également envisagé de rendre "obligatoires par la loi" les comités mixtes existant dans une soixantaine de sociétés, au sein desquels des représentants élus des travailleurs négocient avec leurs employeurs, ajoute la CSI.

Interrogée par l'AFP mercredi, la secrétaire générale de la CSI Sharan Burrow, à l'origine d'un rapport extrêmement critique du Qatar en 2014, a souligné des "progrès incroyables" depuis dix ans.

"Ce n'est pas tout ce que nous aimerions voir dans un système industriel mature mais ce sont des fondations dans les domaines clés de la protection des droits des travailleurs", a-t-elle relevé, ajoutant tout de même que "l'application de ces progrès demeure un défi."

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