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Interview exclusive avec Mbaye Leye: "Je ne suis pas là pour me tourner les pouces"

Mbaye Leye dispute sa première finale de Coupe de Belgique dimanche en tant qu'entraîneur. Mais d'ailleurs, après 115 jours sur le banc des Rouches, comment caractériser son style de coaching? Entretien exclusif avec le coach du Standard.

On l'a connu joueur, on l'a connu consultant, le voilà entraîneur: Mbaye Leye a réussi une belle carrière sur et en dehors des terrains, par son travail et son exigence. Il confie à nos journalistes Vincent Legraive et Emmanuel Tallarico qu'il peut faire refaire un entraînement à ses joueurs si cela ne s'est pas passé comme il le voulait. "Oui, ça arrive. Il y a parfois des séances qu'on refait. Par exemple, pour jouer contre le Beerschot, il a fallu refaire les exercices de pressing trois fois parce que je n'étais pas satisfait. A la fin, tu dis 'ok, c'est ça que je voulais'".

Ses joueurs l'ont décrit comme un entraîneur moderne. "Oui, je le suis car je suis plus jeune (38 ans, ndlr), mais il y a des avantages et des inconvénients. Je peux sentir le moment où ils lâchent un peu et alors là je pousse une gueulante. Mais des entraîneurs qui sont un peu plus anciens vont sentir des trucs que moi je ne vais pas voir venir. Après, moi, je vais au feeling, avec ma vision et ma manière de faire. Et j'ai la chance d'avoir un groupe qui accepte cette vision et qui travaille dur pour ça. Je pense qu'on s'entend bien, on fait bien les choses. Mon système, mes idées vont avec l'effectif que j'ai, je m'adapte à eux".

"Pour moi, c'est très important que le travail soit bien fait"

Considéré comme un coach à la page, est-ce parce qu'il vient seulement de raccrocher les crampons? "Oui, j'ai arrêté il y a deux ans. Je sens encore, j'ai cette envie. Dans ma carrière, dans ma manière de jouer, j'ai toujours été quelqu'un qui faisait les choses à fond. On peut rigoler et se détendre dans le vestiaire, mais dès qu'on met les chaussures et qu'on est sur le terrain, il faut travailler, il faut faire le job, et bien le faire. Mais j'ai un groupe réceptif. De temps en temps, je peux être super cool et de temps en temps, je peux être super dur. Ca marche comme ça. L'essentiel, c'est d'avoir des résultats car le foot, c'est des résultats. Les choses commencent à changer. Ca a bien commencé, on a eu un creux, mais maintenant, ça repart et ce match, cette finale est très importante pour le club, pour les supporters, mais aussi pour les joueurs qui ont besoin de montrer leur valeur, pour ceux aussi qui ont l'ambition de faire plus dans leur carrière, et pour moi et mon staff. On va tout faire pour être prêt à 100 % dimanche".

Ses joueurs nous l'ont également confié: il arrive tôt au club, il repart tard. Ce fut encore le cas lors de la journée passé par nos journalistes en sa compagnie. "Comme d'habitude. Je suis là jusqu'à la fin de la journée. Je ne suis pas là pour me tourner les pouces. Quand j'ai fini, je pars. Pour moi, c'est très important que le travail soit bien fait. Après, le résultat final, il y a toujours des paramètres qu'on ne maîtrise pas. Pendant de longues semaines, on n'a pas gagné, mais ce n'est pas pour autant que je faisais moins. Je faisais tout le temps la même chose. Les journées sont longues, oui, espérons que ça paye dimanche".

Standard-Genk, à suivre dimanche dès 20h00 sur Club RTL et RTL Play.

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