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"Qu'il continue à bosser dur": Eden Hazard reçoit des louanges de son ancien coach

"Eden est un garçon humble, conscient de ses qualités et de son potentiel": voilà comment l'entraîneur Rudi Garcia a parlé à l'AFP de Hazard, joyau de l'équipe de Belgique au Mondial-2018 et adversaire mardi des Bleus en demi-finale, qu'il a connu à Lille.

Depuis Rome, en février 2014, ou depuis Marseille, en juillet 2017, Garcia est revenu auprès de l'AFP sur ses souvenirs de la pépite, qu'il avait eue entre ses mains au Losc de 2008 à 2012.

Alors coach de la Roma, Garcia a noté qu'Hazard était en train de devenir "un des plus grands joueurs européens". "Qu'il continue à bosser dur, il va obtenir tout ce qu'il pourra obtenir de son talent".

"Il a toujours eu une grande, grande ambition, et c'est une vraie qualité, a-t-il encore souligné. C'est un joueur qui ne doute jamais, capable dans un même match de ne pas se bloquer sur quelque chose qu'il n'a pas réussi et sur l'action d'après de la +mettre au fond+ ou de faire une passe décisive".

Au Mondial russe, le N.10 belge a brillé vendredi dans son duel à distance face à son homologue du Brésil, Neymar, lors du quart de finale remporté par les Diables rouges (2-1).

En L1 à 16 ans 

"Le talent n'attend pas le nombre d'années, Eden avait 17 ans quand je l'ai lancé", s'est souvenu Garcia, alors en poste à l'OM, dans un autre entretien accordé à l'AFP.

Hazard, arrivé à Lille à 14 ans, a joué ses premières minutes en pro à 16 ans, lancé dans le grand bain par Claude Puel.

Sous la houlette de Garcia, le milieu offensif a grandement contribué à remettre le Losc sur la carte du football français, avec un doublé Coupe de France-Championnat en 2011. Et a explosé à titre personnel, avec les trophées de Meilleur espoir de L1 en 2009 et 2010 puis de Meilleur joueur de L1 en 2011 et 2012, avant de partir à Chelsea.

Quand on avait fait remarquer au technicien qu'"un joueur de son talent serait monté de toutes façons", il avait tenu à nuancer: "désolé, (dire de certains joueurs qu') +ils seraient montés de toutes façons+, ce n'est pas certain, ce n'est pas sûr qu'ils se seraient épanouis si vite dans des équipes qui jouent dans des styles différents."

Et d'expliquer: "Si tu mets un joueur de ballon mais qu'il regarde toujours le ballon passer en l'air, qu'il ne fait que défendre et jouer en contre, tu ne peux ne pas t'épanouir".

"Savoir quel jeu il joue" 

"C'est important pour un joueur de savoir quel jeu il joue, sans prétention, je ne parle pas de moi mais de tous les joueurs de foot, un joueur de ballon doit jouer dans une équipe qui joue au ballon, sinon il ne va pas s'épanouir", a conclu Garcia auprès de l'AFP.

Dans son autobiographie, "Tous les chemins mènent à Rome" (Hugo Sport) publié en 2014, Garcia a évidemment évoqué le surdoué belge: "Eden est un vrai bon mec, cool, tranquille, qui a toujours été à l'écoute". "Il pense même pouvoir remporter le Ballon d'or un jour, et je ne suis pas loin de partager son avis", a-t-il alors écrit.

Et de revenir sur les années d'apprentissage du natif de La Louvière. "Un joueur très agréable pour un entraîneur car il n'est pas nécessaire de lui répéter deux fois les mêmes choses. Il comprend, il admet, il intègre, décortiquait-il. Tout jeune, il pensait que le football commençait quand il recevait le ballon".

"Il avait une culture tactique réduite à sa plus simple expression mais il n'y avait rien d'anormal à son âge, a ajouté Garcia. Il évolua vite et comprit, notamment, que sa formidable vision du jeu et sa capacité à être décisif pouvaient lui permettre de devenir un très grand joueur". Neymar l'a appris à ses dépens à Kazan.

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