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Analyse: pourquoi Axel Witsel ne doit pas avoir peur pour sa place chez les Diables Rouges (au contraire de Radja Nainggolan…)

Roberto Martinez va dévoiler ce vendredi midi sa sélection pour les deux prochains matches des Diables Rouges contre la Grèce le 25 mars et face à la Russie trois jours plus tard. Avec ces deux questions que les 11 millions de sélectionneurs du pays se posent depuis quelques temps: avec ou sans Axel Witsel, parti monnayer ses talents en Chine? Avec ou sans Radja Nainggolan, qui flambe depuis le début de l’année avec l’AS Rome?

La réponse à ces deux questions est pourtant simple: oui, Witsel a encore une place au sein de l'effectif de Martinez. Non, Nainggolan n’est pas LA solution de rechange de l'actuel joueur du Tianjin Quanjian. Et donc, comme pour les deux dernières rencontres des Belges contre les Pays-Bas et l'Estonie au mois de novembre 2016, le Romain n'est pas assuré d'avoir sa place en équipe nationale.

Le remplacement de Witsel par Nainggolan "poste pour poste" est un débat complètement insensé

La raison de toutes ces affirmations n'est pas d'ordre personnel, physique, technique ou comportemental. Non, il s'agit d'un "problème" tactique. Le nouveau schéma du sélectionneur fédéral, en 3-4-2-1, offre beaucoup de libertés aux joueurs offensifs (Hazard et Mertens, en général) en plus des deux joueurs de couloirs (Carrasco et Meunier, en général). Afin de maintenir l'équilibre de cette équipe ainsi disposée, le 11 de l'entraîneur espagnol de 43 ans propose deux milieux défensifs purs. Deux joueurs qui doivent "rester" devant la défense pour protéger l'équipe d'un contre adverse et qui ne s'aventurent jamais trop haut sur le terrain. Et dans ce cas, Martinez a toujours opté pour... Witsel, du côté gauche, accompagné de Kevin De Bruyne, Steven Defour ou encore Marouane Fellaini, du côté droit. "Le mérite de Witsel, c'est de mettre ses qualités individuelles au service de l'équipe, il est toujours là pour l'équipe", a d'ailleurs confié l'ancien coach d'Everton à Play Sports mardi. Une phrase qui en dit long sur les intentions du sélectionneur en vue de sa liste pour la Grèce et la Russie...

Nainggolan, ce sacré milieu... offensif!

Et pourquoi pas Nainggolan, fulminent alors les supporters?! Tout simplement parce que l'ancien joueur de Cagliari n'est PLUS un milieu défensif pur. C'est fini le temps où le Ninja se contentait de récupérer des ballons pour le bien de l'équipe. Son problème, c'est qu'il aime trop partir à l'abordage, aller au pressing, s'infiltrer, tacler et récupérer le ballon haut sur l'échiquier. Il n'y a qu'à voir (schémas de jeu ci-dessous) ses dernières rencontres en Serie A et en Europa League sous les ordres de Luciano Spalletti pour comprendre qu'il est devenu un vrai "trequartista" à l'italienne: c'est-à-dire, un meneur de jeu qui évolue entre les lignes, entre la défense et le milieu de terrain adverses.


(c) 11tegen11

Le technicien romain sait que son joueur est meilleur plus haut sur la pelouse. "Quand il joue plus haut, comme il le fait avec nous, il parvient à être plus impliqué dans le jeu. Il presse et il parvient encore à revenir sur les milieux", a-t-il déclaré récemment.

Horizon bouché

Alors à qui va-t-il bien pouvoir prendre la place? Les positions avancées sont accaparées par Eden Hazard et Dries Mertens chez les Diables. Sans parler de De Bruyne qui est un titulaire indiscutable également. Alors que Martinez demande de l'ordre et de l'organisation, Nainggolan lui offre ses services d'indiscipline tactique et d'anarchique du football. L'avenir de la plus belle crête de Belgique ne se situe désormais plus au milieu défensif mais bien un rien plus haut. Là où Radja s'éclate de plus en plus du côté de l'Italie. Mais là où l'horizon est bouché en Belgique.

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