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Son frère l'a attirée sur les terrains pendant leur enfance, elle est désormais Red Flame: portrait de la prometteuse Charlotte Tison

À 22 ans seulement, elle affiche déjà 3 titres de championne de Belgique à son palmarès. Son début de carrière prometteur lui a valu d'être appelée chez les Red Flames à 18 ans. "Ambitieuse mais avec les pieds sur terre", selon ses propres mots, Charlotte Tison pourrait vite se faire une place dans le secteur défensif de la sélection nationale. Elle qui découvrait le foot avec son frère dans le jardin familial il y a encore quelques années.

Qui n'a jamais frappé la balle au fond du jardin familial ou dans le parc d'à côté pendant son enfance ? Comme des milliers de jeunes Belges, c'est sur ce terrain bien particulier que tout a commencé pour Charlotte Tison. À l'époque, la bruxelloise échange quelques passes avec son frère d'un an plus âgé. "Un peu l'histoire bateau", résume-t-elle. La suite n'est pourtant pas si banale.

L'expérience lui plaît. Puis, au moment d'assister aux matchs de son aîné avec le club du coin, une question s'impose à elle : "Pourquoi pas moi ?" "J'avais envie de me lancer. J'ai fait un entrainement, un deuxième, puis j'ai joué un match", et la voilà lancée. "J'ai rejoint son équipe, j'ai joué un an avec lui et après j'ai fait mon petit chemin toute seule", se souvient-elle.

Garder ça en tête même quand ça devient sérieux : il faut garder ce petit bout de plaisir

Sur le terrain, Charlotte fait valoir ses qualités. Elle s'amuse aujourd'hui de cette époque où son aisance balle au pied fait de l'ombre au frère qui l'a attirée sur la pelouse : "Je pense qu'il était un peu frustré que le football me plaisait plus à moi qu'à lui, que je m'investissais plus et que c'est moi qui finissais par le tirer vers le terrain plutôt que l'inverse".


©INSTAGRAM @charlotte_tison

Un souvenir et des instants fondateurs qui lui permettent aussi de garder les pieds sur terre. "Assez improbable qu'un frère et une sœur jouent dans une même équipe mais ces moments que j'ai vécus sur le terrain, je me dis maintenant que c'est la base de tout ce que je fais, c'est pour le plaisir et j'essaie de garder ça en tête même quand ça devient sérieux. Il faut garder ce petit bout de plaisir".

Le cœur à l'ouvrage

En effet, c'est devenu bien sérieux pour Charlotte. Après ses débuts au club de Wolvertem dans le brabant flamand, la joueuse trace sa route et accède à la première division en intégrant le Standard de Liège en 2014. Il n'en fallait pas plus pour lancer une carrière. Quoique, de la rigueur, du travail et beaucoup d'envie sont autant d'ingrédients que Charlotte n'a pas manqué d'ajouter à la recette. "Ambitieuse mais avec les pieds sur terre", se décrit-elle si bien elle-même. Le début de carrière de la joueuse bruxelloise est celui d'une personne travailleuse. Sur le terrain comme en dehors.

Elle accepte de répondre à nos questions entre des cours de la VUB où elle suit un master d'économie et ses entraînements avec le Sporting d'Anderlecht qu'elle a rejoint en 2016. Jongler entre ces activités à temps complet demande beaucoup de rigueur. "Mes premières années étaient compliquées. J'ai eu besoin de temps pour trouver l'équilibre parfait mais maintenant je l'ai trouvé. C'est faisable, quand on veut on peut".

Porter le blason de la Belgique, entendre l'hymne national, une sensation unique

Un adage qui résume bien le parcours de la Bruxelloise. À peine une demi-saison avec l'équipe première du Standard l'a menée vers le titre de championne de Belgique en 2016 et lui a surtout permis de se démarquer. Cette année-là, elle est appelée à rejoindre les Red Flames. Une première inoubliable : "Ce qui passe par la tête, c'est indescriptible, tellement de joie", se remémore-t-elle. "On porte le blason de la Belgique, et entendre l'hymne national, c'est une sensation unique. Je pense que tout le monde voudrait vivre ça".


©INSTAGRAM @charlotte_tison

La néo-Red Flame voit encore plus loin. "C'était un objectif et je ne pensais jamais l'atteindre si rapidement, cette première sélection voulait vraiment dire beaucoup", admet-elle. Alors âgée 18 ans, elle se concentre déjà sur d'autres caps à atteindre : "Ça m'a motivée à continuer, à travailler, avoir de plus grands objectifs encore".

Des joueuses cadres comme repères et comme modèles

Ces premières expériences en sélection nationale peuvent être impressionnantes mais Charlotte peut compter sur le soutien de joueuses cadres. "Une personne clé a été Aline Zeler, c'était l'ancienne donc elle était là pour guider et aider les jeunes. Elle m'a énormément aidée", témoigne-t-elle à propos de la capitaine emblématique des Red Flames.

Après le départ d'Aline Zeler, Charlotte ne perd pas ses repères. L'héritière du brassard de capitaine n'est autre que sa nouvelle coéquipière chez les mauves d'Anderlecht, Tessa Wullaert. Des coéquipières qui tirent le groupe vers le haut selon elle : "On a beaucoup de chance d'avoir de fortes personnalités qui font la différence. Quand tu vois jouer des joueuses comme Janice Cayman ou Tessa Wullaert aux entrainements, ça motive à travailler autant pour atteindre leur niveau."


©INSTAGRAM @charlotte_tison

Charlotte incarne cette nouvelle génération de Red Flames qui a soif de victoires. Après la qualification pour le prochain Euro, l'ensemble du groupe semble prêt à faire bonne figure dans cette compétition tant attendue. Et Charlotte prévient, l'Euro "on le gagnera un jour". Selon elle, le noyau qui se construit actuellement dispose de tous les éléments nécessaires : "C'est vraiment une bonne combinaison de l'expérience et de la jeunesse qui peut former un très bon groupe avec lequel on pourra atteindre beaucoup de choses".

Une quête de victoires et de trophées menée en équipe, "le football professionnel m'a appris qu'on n'est jamais seul, il y a toujours des gens autour de nous qui nous aident et ensemble on peut arriver à faire de grandes choses", lance la jeune joueuse. Dans ce parcours, elle pourra toujours compter sur le soutien indéfectible de ses proches sur le terrain ou dans les tribunes. À commencer par celui qui était là depuis le début et pour qui la frustration de ne pas aussi bien réussir que sa sœur balle au pied s'est vite dissipée : "Mon frère est mon supporter numéro, il est là à chaque match".

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