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Jean-François, un Belge qui vit à Moscou: "La Russie craint Lukaku et regarde notre défense avec plus de tendresse" (vidéo)

Jean-François attend le match de ce samedi soir avec une très grande impatience. Russie-Belgique sera déjà à coup sûr pour lui, un des moments forts de cette compétition. Expatrié à Moscou, il a tout préparé pour vivre ce match dans des conditions idéales. Ce supporter des Diables Rouges nous décrit aussi comment les Russes voient notre équipe nationale, qu'ils sont prêts à encourager jusqu'au bout.

Traducteur de métier à Moscou depuis une trentaine d'années, Jean-François (54 ans) se réjouit de pouvoir vivre un nouveau Russie-Belgique ce samedi à 21h.

Un duel qui provoque à chaque fois chez lui une grande émotion. Originaire de Florenville (province de Luxembourg), il a terminé ses études à Marie Haps (Haute École De Vinci) à Bruxelles en 1991. C'est à ce moment-là qu'il s'est expatrié à Moscou où il dirige actuellement un centre culturel.

En Russie, il a "toute sa vie, ses amis et ses rapports professionnels". Sa famille vit en Belgique et en France. 

Passionné de sport depuis son plus jeune âge, il suit attentivement les résultats de football dans les grands championnats européens. "Là où nos Belges jouent", précise-t-il.

Avant Russie-Belgique, Jean-Philippe confie qu'il commence à "s'habituer à cette confrontation" (ndlr: les deux équipes se sont rencontrées dernièrement lors des qualifications pour l'Euro). A chaque fois, il soutient à 100% son équipe nationale. "Je reste belge dans mon cœur", souligne-t-il. "Je supporte mon pays dans tous les sports. Je vais regarder certains matches avec des amis et pour d’autres, j’irai les voir au bar."

Le match de ce samedi, Jean-François le vivra dans une datcha (une sorte de résidence secondaire à la campagne), en dehors de Moscou. "Je vais y aller avec un groupe d’amis. C’est là que je regarderai les premiers matchs du championnat d’Europe", raconte-t-il. 

"Dans mes amis, il y aura beaucoup de Russes, un Italien et un Syrien entre autres. On va se diviser en deux groupes. Mes amis russes aiment bien le jeu de la Belgique donc, ils la supporteront également car ils aiment le beau jeu. Ils n’ont pas beaucoup d’espoirs pour leur équipe nationale."

Tout le monde dit qu’ils ne pourront rien faire contre Lukaku

Quelles sont les ambitions des Russes face aux Diables Rouges? "En général, le maximum qu’ils espèrent c’est un match nul ou alors ne pas perdre avec trop de buts de différence. Ils pensent que la Belgique et le Danemark vont terminer aux deux premières places. Ils espèrent donc passer en étant 3e avec une bonne différence de buts. L’important est de ne pas trop encaisser et faire un bon match contre la Finlande."

Les Russes regardent notre défense avec plus de tendresse

Les Diables Rouges dont se méfie la Russie se nomment Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku. "Ils ont vraiment peur de l’attaquant de l’Inter Milan. Je lisais sur certains sites que tout le monde dit qu’ils ne pourront rien faire contre Lukaku, une bête de près de 2 mètres. Ils vont vraiment essayer d’en prendre le moins possible. La défense est trop faible pour pouvoir résister. Ils ne veulent par contre pas que leur équipe joue comme un bus avec 10 défenseurs. Ce serait une erreur. Ils regardent aussi notre défense avec plus de tendresse. Il y aura peut-être des possibilités sur contre-attaque. Leurs espoirs s’appuient sur Golovin bien sûr."

En Russie, on aime qu'un petit poucet puisse créer la sensation

Jean-François se remémore par ailleurs l'ambiance à Moscou en 2018. Une atmosphère qui sera sans doute bien différente lors de cet Euro. 

"Il y a 3 ans, on voyait des drapeaux de tous les pays dans la rue. C’était vraiment une fête nationale. Cette fois, ce n’est pas comme ça, car il n’y a pas vraiment de touristes à Moscou. Il y aura moins de de monde dans les stades. Même si la Russie a atteint les quarts au dernier Mondial, on n’espère pas autant lors de l’Euro."

Selon ce fan inconditionnel des Diables Rouges, les Russes supportent la Belgique "car c’est un petit pays, et on aime toujours qu’un petit poucet puisse créer la sensation. Contre la France, les Russes étaient plutôt pour les Belges et reconnaissaient qu’ils avaient mieux jouer que les Français."

Il termine avec une anecdote, un moment inoubliable vécu après Belgique-Brésil en 2018. "J’ai traversé Moscou avec mon drapeau belge sur mes épaules. On avait gagné contre le Brésil et tout le monde me félicitait comme si j’avais été sur le terrain. Je pensent qu'ils seront très heureux pour nous si on remporte l’Euro, et ils pourront dire qu’ils ont participé à notre victoire en perdant leur premier match."

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