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Roberto Martinez dans le RTLinfo 19h: "Nous devons maintenant être à la hauteur des attentes qui sont placées en nous" (vidéo)

Le sélectionneur des Diables Rouges Roberto Martinez était l'invité exceptionnel du RTLinfo 19h dimanche. Le technicien espagnol de 45 ans a répondu aux questions de notre journaliste Simon François.

Le sélectionneur des Diables Rouges, Roberto Martinez, a reçu dimanche le titre de citoyen d'honneur de la ville de Waterloo. "Je suis très fier. Je dois admettre qu'avant d'être professionnel dans mon domaine, il faut être heureux en famille et c'est exactement la manière dont je me suis senti ces deux dernières années à Waterloo. Je remercie tous les habitants de la commune pour avoir rendu cela possible pour notre famille".

Depuis la fin de la Coupe du monde, on a beaucoup entendu parler de la Belgique à l'étranger. "C'est un sentiment que nous avons toujours recherché à ressentir en tant qu'équipe, nous voulions gagner. Nous avons bien sûr des individualités mais les gens ont été surpris de voir comment nous avons agi comme collectif. Nous voulions être une équipe et nous l'avons fort ressenti, de nombreuses nations soutenaient la Belgique tout au long du tournoi".

Les scènes de liesse lors du retour des Diables Rouges en Belgique ont une place particulière dans le coeur et la tête de Martinez. "Je suis très fier, une fois de plus. Je ne les regarde pas, on a toujours le regarde porté vers l'avenir même si c'est un sentiment extrêmement spécial. Et je pense que c'est la même chose pour tous les fans des Diables Rouges, je l'ai senti dès le début mais nous ne savions pas comment nos fans allaient réagir. Après le match contre le Japon, nous avons été dans l'ensemble des journaux et nous avons été très fiers de voir comment les joueurs sont devenus les ambassadeurs de leur pays et une fois de plus nous avons ressenti tout ce que nos fans pensaient de nous pendant ce Mondial".

Un mois et demi après la fin de l'aventure, le sélectionneur veut capitaliser sur cette expérience russe. "Dans le football, on peut voir ce qu'un collectif apporte à chacun des joueurs. Pour les Diables Rouges en Russie, on a vu que chaque joueur voulait amener quelque chose à l'équipe. Il faut continuer à fonctionner ainsi et maintenant nous allons disputer la Ligue des Nations, un tournoi excitant. Il y a de nouveaux joueurs, nous allons leur donner leur chance et ils savent ce qu'ils doivent faire. Les joueurs en Russie ont posé de nouvelles normes. Nous devons travailler là-dessus. Les joueurs de Jupiler Pro League aussi. Il faut que nous devenions l'équipe que tout le monde attend. Il faut que les Diables Rouges veuillent gagner tous leurs matches".

On a beaucoup parlé de génération dorée parmi les Diables. Une équipe remplie de talent mais aussi de personnalités fortes et diversifiées qu'il faut gérer... "Il faut toujours essayer de trouver un rôle précis pour chacun. C'est ce que nous avons fait sur le terrain tactiquement, nous avons permis à chacun d'exprimer son talent et ce, toujours dans l'intérêt de l'équipe. Pour moi, le match contre le Japon est un match qui ne se produit pas souvent dans le cadre d'une Coupe du monde. Ils avaient la mentalité et tout le monde pensait qu'il pouvait faire quelque chose pour changer le marquoir. Trop souvent dans le foot actuel, on ne réfléchit pas assez, mais il faut garder cette mentalité positive. Nous avons des profils divers, c'est cela qui fait toute notre richesse, nous pouvons en tirer profit. Cela représente la Belgique dans son ensemble, ce multiculturalisme et nous devons l'utiliser à l'avenir".

Dans l'immédiat, l'actualité des Diables Rouges, c'est le match amical contre l'Ecosse vendredi prochain avant le début de la Ligue des Nations. Cette nouvelle compétition, c'est l'occasion d'enfin ramener un trophée en Belgique mais pas que... "C'est une opportunité pour comprendre que nous avons endossé le rôle de favori. Nous devons maintenant être à la hauteur des attentes qui sont placées en nous".

Une critique que l'on peut faire à Roberto Martinez, c'est qu'il ne parle aucune langue officielle du pays. Il se défend: "Je pense que mon plus grand point fort depuis que je suis sélectionneur, c'est que je suis neutre. Je comprend la diversité et la difficulté que nous pouvons éprouver parce qu'il y a trois langues officielles en Belgique. La communication est essentielle dans un vestiaire. Il faut pouvoir être neutre. Je peux prendre des décisions purement footballistiques. Je n'ai pas de vie à proprement parlé en Belgique, cela n'influence pas mes décisions. Je choisis toujours pour le bien du football. Je parle espagnol, je parle catalan. J'essaye d'étudier le néerlandais aussi parce que c'est extrêmement important pour moi de comprendre l'origine de chacun des joueurs. Je dois rester neutre pour le bien de l'équipe mais bien sûr j'ai énormément d'ambitions de comprendre cette Belgique un petit peu plus".

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