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Stéphane Pauwels très dur dans son édito: "Il n'y a que Wilmots qui voit de bonnes choses"

Sans star, mais grâce à la science tactique de son entraîneur Antonio Conte, l'Italie a donné une leçon à la Belgique (2-0), lundi soir lors du premier match du Groupe E. Stéphane Pauwels donne son avis sur la rencontre.

Je râle parce que je ne suis pas convaincu par les choix tactiques de Marc Wilmots. Quand tu joues contre des Italiens avec une défense centrale super musclée, avec les vieux briscards Chiellini et Bonucci, tu ne mets pas Lukaku.

On va dire que je m'acharne sur lui, mais il y a eu dix matchs de qualification avec les Diables, et il n'a pas mis un but. Il a mis des buts dans des matchs amicaux qui étaient des matchs en bois. Hier, il faut faire la différence, et il n'en a pas touché une.

Le choix de mettre Marouane Fellaini, je ne le comprends pas. Wilmots se retrouve avec trois milieux récupérateurs.

Et puis surtout, la réaction de Marc Wilmots: à la mi-temps, il doit changer, il doit mettre Carrasco à droite, il doit mettre De Bruyne au milieu de terrain, il doit sortir Marouane. Mais non : il attend bien trop tard et fait sortir Nainggolan pour Origi. Les autres changements ont été fait trop tard, or ils ont été bénéfiques: nous avons mis en difficulté cette équipe italienne.

Je pense donc que notre coach n'a pas mis l'équipe en place.

Et quand on l'entend à l'interview, il est positif, il a vu des bonnes choses... mais il n'y a que lui qui voit des bonnes choses !


Des starlettes

En plus, on est devenu une équipe de starlettes. Avant, la marque de fabrique des Belges, c'était: "On met des pains, on met le pied". On a la chance d'avoir une génération hyper douée techniquement, mais ils ne font plus les efforts, on ne met plus le pied. Regardez De Bruyne, hier: il n'a pas mis le pied.

Lors des hymnes nationaux, les Italiens l'ont chanté avec le cœur, Chiellini était au bord des larmes, Buffon avait les yeux fermés. Du côté belge, la moitié des joueurs n'a pas chanté, il n'y a plus de révolte. On a l'impression qu'ils sont contents d'être là, tout simplement.


Il faudra gagner samedi contre l'Irlande, mais...

J'ai regardé le match Suède – Irlande. Les Suédois sont très faibles, c'est notre chance, on va se qualifier car il y a plus faibles que nous. Mais les Irlandais que j'ai vu hier, avec l'entraîneur adjoint Roy Keane, l'ancien grand joueur de Manchester United, un guerrier.

Les Irlandais, ce sont 11 "crève-la-faim" sur le terrain. Et si on veut les battre, on va devoir faire de sacrés efforts, redevenir de valeureux Belges, et arrêter de se prendre pour plus beaux que ce que l'on est. Car là, on ramasse, on prend dans la gueule.

Conclusion: avec le talent qu'on a, on aurait du exploser les Italiens. Mais ça ne marche pas, à cause du coach, et à cause du fait que les joueurs se prennent pour des autres...

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