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Voici pourquoi Axel Witsel est INDISPENSABLE chez les Diables Rouges

Objet de virulentes critiques depuis son transfert en Chine l'été dernier, Axel Witsel n'en reste pas moins un cadre inamovible de la sélection belge qui affronte le Costa Rica lundi à Bruxelles (18h45 GMT), ultime match de préparation du Mondial-2018.

"Je suis toujours critiqué ? Peut-être, mais je suis toujours titulaire", disait-il récemment en conférence de presse.

Et les motifs de critiques ne manquent pas. D'abord, donc, son transfert au Tianjin Quanjian dans la Ligue chinoise en provenance du Zénith Saint-Petersbourg --là aussi un choix qui avait posé question-- où il venait de passer cinq saisons.

Comment un joueur jadis courtisé par le Real Madrid, et l'été dernier par la Juventus Turin pouvait-il aller "s'enterrer" dans le Championnat chinois ?

La réponse, et il n'en a jamais fait mystère: un salaire annuel estimé à 16 millions d'Euros.

Mais cet exil asiatique, à 29 ans, n'allait-il pas le priver de sa place dans l'effectif des Diables Rouges où il compte 88 sélections ?

Le joueur n'a jamais douté. "Je n'ai pas été surpris de voir mon nom dans la liste des 23" divulguée par le sélectionneur Roberto Martinez, a-t-il lâché cette semaine.

Une sélection qui a provoqué la polémique au Plat pays en raison de l'absence de Radja Nainggolan, milieu de terrain de l'AS Rome, demi-finaliste de la Ligue des champions et chouchou des supporters pour son caractère de guerrier alors que Witsel apparaît plus dilettante.


"Il ne ralentit pas le jeu mais le stabilise"

Et pourtant, c'est le "Chinois" et non le Romain qui sera à la baguette durant le Mondial. Witsel a également été préféré à d'autres références au poste de milieu récupérateur comme Moussa Dembélé (Tottenham)ou Marouane Fellaini (Manchester United).

S'il bénéficie des faveurs du sélectionneur, Witsel, formé au Standard de Liège et passé au Benfica Lisbonne, peine pourtant à décrocher l'étiquette qui lui colle à la peu de joueur peu porté vers l'avant et ralentissant le jeu.

"Il ne ralentit pas le jeu mais le stabilise" répond le consultant et ancien international Marc Degryse.

"Au sein d'une équipe naturellement portée vers l'offensive (avec des éléments comme Eden Hzard, Kevin De Bruyne, Yannick Carrasco, Dries Mertens ou Romelu Lukaku), il faut un joueur de sa trempe qui fasse le sale boulot".

L'ancien sélectionneur Marc Wilmots est du même avis: "à son poste, je ne connais aucun joueur plus intelligent pour boucher un trou, couper un angle ou annihiler une contre-attaque adverse".

"Il est en outre très fort dans les duels et il n'y a aucun déchet dans son jeu", poursuit Wilmots.

Et les statistiques plaident pour lui: lors de l'Euro-2016, en France, il fut le Belge qui gagna le plus de duels et réussit le plus de passes.


"Je travaille dur pour ne pas perdre la forme"

Les derniers matches des Diables ont en outre montré que son passage en Chine n'ont pas diminué son impact physique.

"En Chine, je travaille dur pour ne pas perdre la forme. Le rythme est certes moins élevé que dans les grands championnats européens mais je me multiplie sur le terrain pour ne pas perdre ce rythme. Et il ne faut pas oublier que je dispute la Ligue des champions asiatiques dont le niveau est intéressant".

Et s'il faut répondre à d'autres critiques, Witsel le fera sans doute sur le terrain, en Russie, un pays où il a ses repères.

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