Accueil Actu

90 secondes pour comprendre pourquoi Israël joue en Europe et pas en Asie

Une fois n’est pas coutume, le billet "90 secondes pour comprendre" de Frédéric Moray sur Bel RTL s’intéressait ce matin au sport, avec cette question que beaucoup de suiveurs des Diables Rouges se sont posée : pourquoi Israël, pays du Moyen-Orient, ne joue-t-il pas dans la zone asiatique, mais bien dans la zone européenne?

A quelques heures du match Belgique-Israël, en qualification pour la Coupe d’Europe de football, pourquoi Israël joue-t-il les compétitions européennes, en football, mais aussi dans d’autres disciplines ?

C’est avant tout pour une question de rapport de voisinage. Encerclé par des pays hostiles, ou qui ne reconnaissent pas son existence, Israël s’est retrouvé par le passé confronté à de très nombreux boycotts. La plupart des pays musulmans asiatiques refusaient de jouer contre Israël lors de compétitions entre pays d’Asie.

Avec des  situations parfois cocasses. Israël a failli se qualifier pour la Coupe du Monde de football de 1958... sans avoir joué. En qualification, la Turquie et l’Indonésie ; puis l’Egypte et le Soudan ont préféré perdre par forfait que de jouer contre Israël. Israël s’est donc retrouvé à un match de la qualification sans avoir pratiqué une seconde. Ils ont finalement échoué dans le dernier match qualificatif contre le Pays de Galles.


Pourtant au départ, Israël brillait dans les compétitions asiatiques...

Oui. Si on se concentre sur le football, on se rend compte qu’Israël était finaliste de la première Coupe d’Asie de foot en 1956, puis en 1960, et qu’il a remporté l’édition de 1964, qu’il organisait. Mais les boycotts successifs devenaient difficiles à gérer pour les fédérations sportives internationales. En 1974, Israël est exclu des compétitions asiatiques.

Durant 20 ans, le pays ne sera plus intégré à aucune zone. Il prend part aux compétitions là où on le veut bien. En 1990 par exemple, il loupa de peu la qualification pour la Coupe du Monde de football en jouant dans la zone... Océanie.

Finalement, l’Europe  a décidé d’intégrer Israël, pays amis de la plupart des européens, dans ses compétitions et en 1992, le champion d’Israël prenait part pour la première fois à la première Ligue des Champions.


Ce boycott existe-t-il toujours aujourd’hui ?

Oui et de plus en plus de pays hostile à Israël s’en servent, dans tous les sports. On se souvient en tennis des boycotts du joueur tunisien Malek Jaziri qui a refusé par deux fois, en 2013 et cette année, d’affronter un joueur Israélien.

Ou, toujours cette année, l’équipe nationale israélienne de judo, qui voulait participer aux mondiaux à Rabat au Maroc, a été retenue plusieurs heures à l’aéroport. 


À la une

Sélectionné pour vous