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L’entraineur islandais prévient: "On n'a pas encore vu le meilleur de l'Islande"

"On n'a pas encore vu le meilleur de l'Islande", a soutenu samedi Heimir Hallgrimsson, son co-sélectionneur, assurant qu'au fur et à mesure du tournoi "les montagnes" leur semblaient "moins hautes", avant d'affronter la France en quart de finale de l'Euro, dimanche au Stade de France.

Pour Lars Lagerback, le sélectionneur suédois de l'Islande, le match face aux Bleus ne se jouera pas sur des statistiques: selon lui l'important "ce n'est pas le pourcentage de chance de victoire" mais "d'entrer sur terrain en étant convaincu de gagner".

Quel pourcentage de chances accordez-vous à votre équipe d'atteindre les demi-finales?

Lagerback: "C'est difficile de répondre. On a toujours une chance dans le foot. Je pense que la France à un petit avantage, elle est légèrement plus favorite que nous. Mais ce n'est pas le pourcentage qui compte, l'important c'est d'entrer sur le terrain en étant convaincu de gagner ce match."

Qu'a selon vous l'Islande que la France n'a pas ?

Hallgrimsson: "On connaît beaucoup de choses de la France mais ce qui nous est propre c'est notre unité, notre esprit d'équipe. L'équipe de France dirait la même chose, mais nous pensons être un peu meilleurs qu'eux dans ces domaines. Les joueurs français ont une qualité individuelle supérieure, cela ne fait aucun doute, mais notre équipe peut être supérieure à la leur."

Avez-vous analysé les matches de la France et quelle est votre stratégie ?

Hallgrimsson: "Nous les avons étudiés. Ils ont beaucoup de qualités offensives. Si on se recroqueville, ils peuvent marquer par des frappes de loin. Si on joue trop haut, ils peuvent percuter et accélérer. On va essayer de trouver la solution intermédiaire."

Certains trouvent votre jeu simple, cela vous vexe-t-il ?

Hallgrimsson: "On joue simple, mais parce qu'on connaît nos atouts. C'est ça jouer simple, exploiter nos qualités. Si certains observateurs pensent que c'est ennuyeux c'est leur problème. Nous ne voulons précisément pas dénaturer notre football. C'est comme cela qu'on peut battre de bonnes nations."

Lagerback: "Ma première expérience remonte aux années 1970 dans le foot anglais. Un entraîneur m'a alors dit que jouer de manière simple revenait à être un génie. Ca m'a poursuivi (rires)!"

Vous êtes un génie alors ?

Lagerback: "Non, ça c'est vous qui le dites."

Vous restez sur un exploit face à l'Angleterre. Comment avez-vous fait pour faire retomber l'euphorie cette semaine ?

Lagerback: "Ca n'a pas été si difficile que cela. Même si on a obtenu une grande victoire, le tournoi n'est pas terminé, nous avons des matches importants à encore jouer. On est restés concentrés, on a travaillé certains détails à améliorer. J'espère que cela nous aidera demain. Il faut rester à 100% professionnel dans le foot."

Vous engrangez de l'expérience, c'est donc plus facile pour gérer l'excitation...

Hallgrimsson: "Bien sûr c'est un aspect important, au fil des matches nous sommes parvenus à surmonter cela. Au fur et à mesure, les montagnes nous semblent moins hautes. Lorsqu'on est outsider, il faut user de toutes ses qualités, il faut être détendu et avoir confiance en soi. Je suis donc persuadé que nous n'avons pas encore vu le meilleur de l'Islande."

Etes-vous conscients de ce que vous réalisez dans cet Euro ?

Hallgrimsson: "C'est difficile d'analyser ce que nous avons accompli, on le fera une fois que ce sera fini. Venir ici en France, être qualifié pour l'Euro c'était déjà quelque chose d'extraordinaire pour les tous les passionnés de foot chez nous. Il y aura clairement un avant et un après Euro pour nous."

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