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Le Portugal est champion d'Europe: les 5 joueurs du titre

Douze ans après sa terrible désillusion en finale de l'Euro-2004 et malgré la sortie sur blessure de sa star Cristiano Ronaldo, en larmes, le Portugal a remporté l'Euro-2016 et conquis son premier titre en battant la France (1-0 après prolongation).

En l'absence de Cristiano Ronaldo, sorti sur une civière à la 25e minute, le Portugal s'est trouvé un nouveau héros Eder, buteur dans la finale victorieuse de l'Euro-2016. Dans ce tournoi Nani, Pepe et Fernando Santos ont aussi oeuvré pour le premier titre majeur de la Selecçao.

Cristiano, buteur, blessé et coach!

CR7, touché par Dimitri Payet, sort sur une civière à la 25e minute en finale! Le Portugal est-il perdu sans son "lider maximo"? C'est une nouvelle facette qu'on a découvert: Cristiano Ronaldo, le genou gauche bandé, est revenu sur le banc, serrant les dents, se comportant comme un vrai coach, encourageant ses partenaires. En dehors du terrain, il a été essentiel. C'est lui qui soulève quand même la Coupe, même blessé.

Avant cette finale, il avait été précieux. S'il a démarré doucement son tournoi, manquant même un penalty contre l'Autriche, il s'est mis en route au troisième match et a porté son équipe sur ses épaules d'abonné de salle de gym. Un doublé contre la Hongrie (3-3), dont un but insensé du talon, une frappe décisive pour amener le but de la libération contre la Croatie à la fin de la prolongation (1-0 a.p.), un but de la tête de martien en demies contre Galles (2-0).

Eder, le héros inattendu

Tout le monde attendait CR7 en finale. Mais le triomphe portugais est venu d'un joueur sorti du banc (79e). C'est lui, le joueur de Lille, qui crucifie les Bleus à la 110e minute. Il a 28 ans et déjà beaucoup d'expérience. Il fait une main que l'arbitre ne voit pas et qui vaut à Laurent Koscielny un carton jaune. En football, ça s'appelle du vice et ça compte aussi pour avoir des titres.

Fernando Santos, le sage

Il n'a pas le charisme de CR7, mais le sélectionneur portugais a mené les siens au triomphe continental par son calme et son sens tactique. A l'image de sa conférence de presse souriante de veille de finale, Fernando Santos, 61 ans, a aidé ses joueurs à se détendre face à l'évènement. Si le Portugal ne pratique pas un football sexy, Santos a montré ses qualités de stratège en adaptant en cours de tournoi le jeu de son équipe, laissant le ballon aux Croates en 8e de finale, par exemple.

Nani sort de l'ombre

Depuis dix ans dans l'ombre d'un des deux plus grand joueur du monde, Nani s'est retrouvé dans cet Euro sur la même marche que son glorieux capitaine. Lui aussi a marqué trois buts jusqu'à la finale, notamment les deux premiers de la Selecçao pendant son mois français, contre l'Islande (1-1) et la Hongrie (3-3), puis celui du K.-O. contre le pays de Galles. Par ses dribbles, le néo-valencian a été le parfait complément de CR7 à la pointe de l'attaque, qui ne dribble plus comme dans ses jeunes années. Il est entré dans la lumière.

Pepe, la consécration

Il fallait un vrai chef derrière pour une équipe qui joue surtout sur sa défense comme ce Portugal. Pepe a été parfait dans le rôle. Souvent moqué pour sa "gueule" de bagnard et ses tacles limites, il a survolé l'Euro de son autorité. Impressionnant contre la Pologne, où il a maté Milik et Lewandowski, réussissant des gestes défensifs qu'applaudirait un stade anglais. Le joueur du Real Madrid, qui réussit le doublé Ligue des champions/Euro comme son capitaine, a aussi parfaitement commandé ses coéquipiers de l'arrière-garde bien moins expérimentés que lui. Il a rejoint le club des grands défenseurs, on ne se moquera plus de lui.

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