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"Anéantis", "La désillusion est terrible": la presse française s'effondre après l'élimination des Bleus

"Claque", "désillusion", "déception énorme", "immense échec", la presse ne se montre pas avare de superlatifs pour rendre compte de la défaite invraisemblable de l'équipe de France, lundi en hutièmes de finale de l'euro 2020 face à la Suisse.

"Anéantis", titre en une le journal L'Equipe. "La désillusion" pour Le Parisien, qui juge sévèrement l'équipe de France: "ces bleus ne méritaient pas d'aller plus loin", selon le titre de son papier de tête en deuxième page.

"Claque", "désillusion", "déception énorme", "immense échec", la presse ne se montre pas avare de superlatifs pour rendre compte de la défaite invraisemblable de l'équipe de France, lundi en hutièmes de finale de l'euro 2020 face à la Suisse.

Et comme toujours avec le foot, la presse a aussi refait le match, cherchant l'erreur, ou plutôt les bourdes successives accumulées au terme de 120 mn d'un match surréaliste et déjà entré dans la légende.

A tout seigneur tout honneur, Didier Deschamps est l'objet de toutes les attentions. Le sélectionneur français "a-t-il oublié qu'il avait 26 joueurs ?", s'interroge ainsi Sofoot dans ses premières analyses "à chaud".

"Les joueurs qui sont restés en chasuble sur le banc des Bleus auraient pu apporter du jus à cette équipe de France qui en manquait cruellement", juge ainsi le magazine. Et pourtant, les bons joueurs ne manquaient pas, il n'est que de voir la performance de Marcus Thuram dont "les neuf minutes passées sur la pelouse de Bucarest lui ont permis de faire plus de percées que tous ses coéquipiers réunis", juge encore Sofoot.

Quant à L'Equipe, elle estime que "c'est bien Didier Deschamps qui aura perdu la première période dans les grandes largeurs, mais aussi en profondeur avec un 3-4-3 qui aura été un naufrage".

"Le sélectionneur a traversé cet Euro en papa la bricole", juge aussi Le Monde.

"Planté de A à Z" 

La plupart des commentateurs relèvent les errements de Didier Deschamps, particulièrement en début de match, L'Equipe évoquant une "partition illisible" et Sofoot une "disasterclass". "Sa part de responsabilité est grande, tant il s'est planté de A à Z sur cette confrontation", résume Sofoot. Des errements, symboles d'une équipe "qui n'a jamais trouvé la clé, donnant le sentiment d'une perte d'équilibre", selon Le Parisien.

"Pendant le premier acte, tout l'édifice de 'DD' n'a cessé de tanguer, donnant l'impression permanente d'être perdu, voire au bord de la rupture. Les champions du monde ont fait peine à voir. Vraiment", relève par exemple Le Figaro.

Et puis il y a bien sûr Kylian Mbappé, auteur du penalty raté, synonyme de porte de sortie pour l'équipe de France. "L'attaquant termine le championnat d'Europe avec zéro but au compteur. Une terrible désillusion pour les Bleus et le crack de Bondy", relève ainsi Le Parisien.

Plus sévère encore, L'Equipe pour qui l'attaquant des Bleus s'est montré "inefficace pendant 120 minutes" avant de rater son pénalty. "La désillusion est terrible", selon le journal.

Les Bleus n'ont rien maîtrisé

La faute aussi à un collectif qui ne s'est jamais vraiment trouvé, selon plusieurs commentateurs. "Aucune malédiction n'est vraiment tombée sur les Bleus qui sont, ce matin, responsables de leur malheur, comme ils l'avaient été de leur bonheur en juillet 2018", juge ainsi L'Equipe.

Heureusement, il y a eu aussi des héros dans cette soirée épique, Karim Benzema, bien sûr, le "goleador" auteur d'un magnifique doublé. Mais aussi l'artiste Paul Pogba, dont la frappe "lumineuse" (Le Monde), "enroulée magnifique" (L'Equipe), "un bijou" (Le Figaro), ou le "coup de génie" (Sofoot) a illuminé la soirée. Las, il est aussi l'auteur d'un ballon perdu, impardonnable à ce niveau de jeu, selon L'Equipe, qui a permis à la Suisse d'égaliser.

"Dans cette soirée rare et frappadingue, les Bleus n'ont rien maîtrisé, ni l'organisation choisie par Didier Deschamps, ni leur avance de deux buts (3-1) à dix minutes de la fin, ce à qui jamais l'équipe championne du monde n'aurait consenti", relève, amer, Le Parisien.

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