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Euro 2020: le genou à terre annoncé des joueurs français vivement critiqué par des politiques

Choc des titans! Les champions du monde français défient l'Allemagne mardi à Munich (21h00) pour une des affiches les plus alléchantes du premier tour de l'Euro 2020 de football.

Plusieurs responsables politiques, dont le RN Thierry Mariani, ont critiqué mardi l'intention des Bleus de mettre genou à terre en signe de protestation contre les discriminations avant le match de l'Euro contre l'Allemagne en soirée.

"Très sincèrement je le regrette, Black Lives Matters c'est un drame mais c'est un drame qui s'est passé aux Etats-Unis, c'est un drame qui s'est passé avec la police américaine. La police française n'a jamais eu ces dérives", a dénoncé sur Europe 1 Thierry Mariani, candidat RN pour les régionales en Paca.

"C'est encore une opération importée d'un pays étranger qui n'a aucun rapport avec la France et moi je suis attaché à la neutralité du sport", a ajouté l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

"Quelle honte ! Black Lives Matter est un machin sponsorisé pour faire monter les tensions, casser les peuples, les diviser, les entretenir dans le ressentiment, les affaiblir !", a critiqué sur Twitter l'ancien numéro 2 du RN Florian Philippot.

"Apparemment c'est prévu, donc c'est oui", avait répondu laconiquement le capitaine des Bleus Hugo Lloris lundi lors de la conférence de presse d'avant-match à propos de l'intention des Bleus de mettre genou à terre.

La France avait déjà fait ce geste, associé au mouvement Black live matters, contre le Pays de Galles en match de préparation.

Les joueurs de l'équipe de Belgique ont mis un genou à terre, sous les sifflets du public de Saint-Pétersbourg, samedi avant le match de l'Euro contre la Russie, tandis que les Russes sont restés debout.

Avant eux, les joueurs de Premier League notamment ont pris l'habitude de mettre un genou à terre avant les rencontres depuis que George Floyd, un homme noir, a été tué par un policier blanc aux États-Unis l'année dernière.

"Je demande à l'équipe de France de dire très clairement qu'il ne peut en aucun cas être interprété comme un geste à l'égard de l'action magnifique que les forces de sécurité intérieure réalisent en France", a réclamé sur Cnews le maire LN de Nice Christian Estrosi, tout en souhaitant ne pas rentrer "dans un débat polémique et politicien".

"Ce genre de symbole, ça fait de mal à personne, mais c'est pas ce qui fait avancer les choses", a estimé pour sa part le numéro 3 de LR Aurélien Pradié sur Sud Radio.

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a souligné sur franceinfo que le gouvernement venait "d'inscrire dans la loi pour les principes de la République l'engagement du mouvement sportif aux côtés de l'Etat pour lutter contre ce fléau" du racisme, et qu'il y avait "besoin du mouvement sportif et de son engagement" dans ce dossier.

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