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L'Euro 2020 aura-t-il bien lieu dans les douze stades initialement retenus?

L'Euro aura-t-il bien lieu dans les douze stades initialement retenus? Dublin a émis mercredi des doutes sur l'accueil de spectateurs cet été, un prérequis posé par l'UEFA, qui a donné aux villes hôtes un nouveau délai, jusqu'au 28 avril.

Flou à Dublin, agacement à Munich... La volonté affichée par la Confédération européenne de football de planifier un championnat avec du public cet été (11 juin-11 juillet) se heurte aux incertitudes liées à la pandémie de Covid-19.

L'UEFA avait fixé une première échéance ce mercredi aux villes organisatrices, réparties dans douze pays d'Europe, pour préciser la jauge possible dans chaque stade au cours du tournoi, et compte communiquer vendredi sur ces propositions.

Mais alors que la crise sanitaire rend de telles projections incertaines, Dublin a reconnu mercredi ne pas savoir si les mesures anti-Covid permettront l'accueil de spectateurs à l'Aviva Stadium.

La fédération de football irlandaise (FAI) "n'est pas en mesure, à ce stade, de donner des assurances sur la présence d'un nombre minimal de spectateurs", a-t-elle écrit dans un communiqué, une annonce qui met en péril la tenue des quatre rencontres prévues à Dublin (trois de phase de poules, un huitième de finale).

Optant pour la souplesse, l'UEFA a annoncé mercredi en fin de journée qu'elle accorderait un deuxième délai, "jusqu'au 28 avril" aux villes-hôtes pour ajuster leurs scénarios sanitaires et relever le nombre de spectateurs prévus, a expliqué mercredi à l'AFP un porte-parole de l'instance.

Une finale dans un stade plein?

L'UEFA promettait depuis plusieurs semaines de préciser l'organisation de l'Euro lors de son prochain comité exécutif le 19 avril, quitte à déplacer certaines rencontres si les villes concernées ne peuvent accueillir de public.

Mi-mars, alors que la propagation de variants plus contagieux du Covid-19 mettait déjà le continent en alerte, le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin avait surpris en promettant au journal croate Sportske Novosti que les matches de l'Euro ne seraient "pas disputés devant des tribunes vides".

"Tous les hôtes devront garantir la présence des supporters", avait insisté le dirigeant, alors que l'instance envisageait jusque-là quatre options pour chaque ville: stade plein, 50 à 100% de spectateurs, 20 à 30%, ou un huis clos.

Une exigence qui a agacé en Allemagne, où la présence de public dans les stades est interdite depuis mars 2020. Mais Munich a néanmoins soumis mardi un scénario prévoyant la présence de spectateurs.

De leur côté, plusieurs autres pays hôtes ont affiché leur confiance dans la possibilité d'accueillir du public cet été, à commencer par la Grande-Bretagne, qui s'est dit prête à accueillir davantage de matches que ceux déjà prévus à Londres - dont les demi-finales et la finale - et Glasgow.

Selon la presse, la fédération anglaise tablerait sur un Wembley à moitié plein (45.000) pour les demi-finales, mais le Premier ministre Boris Johnson espère, lui, une finale dans un stade plein.

Pour sa part, la Roumanie a annoncé dès le 18 mars qu'elle tablait sur une jauge d'au moins 25% du public à l'Arena Nationala de Bucarest. En Hongrie, le principal quotidien sportif Nemzeti Sport a rapporté que Budapest pourrait proposer une jauge de 50%.

Format inédit

Le Danemark prévoit lui d'accueillir au moins 11.000 spectateurs par match à Copenhague, même si le gouvernement se réserve la possibilité de serrer la vis.

Bilbao pourrait accueillir jusqu'à 13.000 spectateurs si plusieurs conditions sanitaires sont atteintes, soit 25% du stade San Mamés, rapporte la presse basque mercredi, tandis qu'Amsterdam espère "au moins 12.000 spectateurs" (25% également).

En Italie, le gouvernement a donné son feu vert à la présence de spectateurs lors des matches prévus au Stadio Olimpico de Rome, dont la rencontre d'ouverture le 11 juin. Le président de la Fédération plaide pour une ouverture à 30% du stadio Olimpico, soit quelque 20.000 spectateurs.

Sur la base des informations reçues, l'UEFA doit donner son avis définitif sur l'organisation du tournoi paneuropéen imaginé par l'ex-patron de l'UEFA Michel Platini et reporté d'un an en raison de la pandémie.

Ce format inédit doit se tenir à Amsterdam, Bakou, Bilbao, Bucarest, Budapest, Copenhague, Dublin, Glasgow, Munich, Rome et Saint-Pétersbourg, avec les demi-finales et finale à Londres.

La semaine dernière, l'UEFA a par ailleurs levé la limite de 30% de spectateurs dans les stades décidée en octobre dernier, afin de permettre aux autorités locales d'augmenter librement la jauge en vue de l'Euro.

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