Accueil Actu

Edito: Anderlecht, c'est trop fort pour l'APOEL

Après les matchs retour des 1/16es de finale de l'Europa League, notre journaliste François Genette fait le bilan des clubs belges engagés dans cette compétition.

Anderlecht, c’est trop fort pour l’APOEL

Avant la rencontre, nombreux sont ceux qui voyaient en l’APOEL l’homologue d’Anderlecht dans le championnat chypriote. Si la comparaison vaut ce qu’elle vaut, les Mauves ont en tout cas prouvé hier soir qu’ils sont tout simplement supérieurs. Dans ce match débridé, où les deux équipes n’ont eu de cesses que de se projeter vers l’avant, les hommes de Weiler ont logiquement pris l’ascendant.

Techniquement et physiquement, Anderlecht a mangé l’Apoel, et si tout ne fut pas parfait, loin de là, les Bruxellois sont parvenus à garder le but d’avance qu’ils ont marqué assez rapidement dans la rencontre, ce qui est, en soi, aussi une bonne nouvelle.

Si les Mauves ne bâclent pas leur copie comme ils l’ont fait au retour face au Zenit, les quarts de finale devraient être largement à leur portée.

Genk en habits de gala

Ils nous la sortent à chaque rencontre européenne cette saison. Les Limbourgeois ont encore endossé leur plus belle tenue de soirée face à Gand. C’est à se demander comment cette équipe parvient à se transcender à ce point sur la scène européenne.

Hier soir, les hommes d’Albert Stuivenberg ont tout simplement fait exploser une équipe qui est pourtant parvenue à sortir Tottenham au tour précédent. Rien que ça. Seul le Shakhtar Donetsk était parvenu à mettre à mal à ce point le 3-4-3 de Vanhaezebrouck.

Et ce qui est assez dingue, c’est que Genk continue à monter en puissance au fur et à mesure que la compétition avance. Et si c’était finalement ce club, l’outsider de l’Europa League ?

Gand, la chute brutale

Par contre pour Gand, cette soirée de cauchemar sonne le glas des espoirs européens que le club commençait à secrètement développer.
On a finalement l’impression que les Buffalos ont fait preuve d’un excès de confiance. Auréolés de leur 8e de finale en Ligue des Champions la saison dernière et de leur exploit face aux Spurs, ils ont semblé se dire qu’ils n’allaient faire qu’une bouchée de Genk.

Et lorsque les Limbourgeois se sont mis à les mettre en difficulté, les Gantois n’ont jamais semblé capable de réagir, trop surpris de voir leur adversaire du soir les malmener à ce point.

Reste à voir quelle sera la réaction d’orgueil des joueurs de Vanhaezebrouck, mais il y a fort à parier que ce ne sera pas suffisant pour bousculer cette équipe de Genk là.

Nicolae Stanciu (RSC Anderlecht)

Il est irrégulier. Trop par rapport à ce qu’on attendait de lui cette saison. Mais lorsque Nicolae Stanciu est dans un bon jour, il montre pourquoi Anderlecht l’a payé si cher.

Techniquement et tactiquement, le Roumain possède des qualités énormes. Et son pied droit est une arme redoutable comme on l’a encore vu sur le but. S’il parvient à trouver son rythme de croisière, il pourrait être un atout décisif pour Anderlecht en cette fin de saison.

Roeslan Malinovski (KRC Genk)

On l’avait découvert avec le Zorya Louhansk contre Charleroi la saison dernière. Lors de leur double confrontation face aux Ukrainiens, les Carolos avaient soufferts le martyr face au jeune milieu de terrain. Genk avait senti la bonne affaire et l’a recruté sous forme de prêt en janvier 2016.
Auteur de prestations encourageantes, Malinovski s’était malheureusement occasionné une déchirure des ligaments du genou en mai 2016. Mais la revalidation ne semble pas avoir affecté les qualités du joueur ukrainien. Avec Pozuelo dans l’entrejeu, il a marché sur le milieu de terrain, ne laissant que des miettes à des adversaires gantois pourtant expérimentés. Et que dire de son coup-franc magistral. Un exemple à montrer dans toutes les écoles de football.

La défense gantoise

Elle est souvent intraitable ou en tout cas très difficile à bouger. Le problème, c’est que lorsqu’elle n’est pas dans un bon jour, la défense à 3 de Gand prend l’eau de toute part. On l’avait vu contre Donetsk, on l’a vu encore ce soir. Des boulevards, que dis-je, des autoroutes laissées libres aux joueurs de Genk. Et un Kalinic qui, en plus, n’était pas au sommet de son art.

De quoi permettre aux Limbourgeois de marquer cinq buts à l’extérieur. C’est trop. Beaucoup trop.

À la une

Sélectionné pour vous