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Ligue Europa: l'OM au ralenti et dans la tension

Déjà tenu en échec à Moscou par le Lokomotiv en ouverture de la Ligue Europa, Marseille n'est pas parvenu à battre Galatasaray jeudi au Vélodrome (0-0), dans un match interrompu quelques minutes à cause de nouveaux débordements en tribunes.

Annoncé à risque - le souvenir des graves incidents ayant marqué la venue de Fenerbahce en 2012 est encore vif à Marseille - le match a effectivement été très tendu en tribunes et a dû être interrompu huit minutes peu avant la pause, quand des pétards et des fumigènes ont été jetés depuis le parcage où étaient réunis les supporters du club turc.

Un fumigène a touché un chargé de sécurité sur la pelouse et un autre a atteint le Virage Nord du Vélodrome, où sont installés plusieurs groupes de supporters de l'OM (Dodger's, Fanatics, MTP, CAOM).

De très nombreux pétards ont alors explosé et quelques provocations ont suivi entre supporters turcs et marseillais. Mais les joueurs ont pu rester sur la pelouse et la partie, disputée en présence de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, a repris dans le calme, après des interventions de Dimitri Payet, le capitaine marseillais, et de l'entraîneur turc Fatih Terim.

Sur le terrain, la première période marseillaise avait été très inconstante, entre longues plages de médiocrité et quelques accès de fougue et de brillance, à l'image de la superbe frappe enroulée de Under (35e).

Vainqueurs de leur premier match contre la Lazio Rome, les Turcs étaient de leur côté venus avec de faibles ambitions et un plan de jeu minimaliste. Ils ont donc commencé très bas, avec seuls quelques contres comme horizon offensif.

- penalty annulé -

Mais comme cela a suffi à gêner l'OM, très pauvre techniquement et décidément moins saignant depuis une dizaine de jours, Galatasaray s'est installé un peu plus haut. En dehors d'une incursion bien stoppée par Pau Lopez, désormais clairement titulaire, juste avant la pause, les Turcs n'ont cependant pas été très dangereux.

Ils l'ont été encore moins en deuxième période, qui a été intégralement marseillaise. Les occasions se sont multipliées, d'abord par Dieng, d'une frappe sèche (49e) puis sur un tacle où il lui a manqué une dizaine de centimètres après un débordement d'Under (51e).

Saliba a ensuite touché la barre d'une tête lobée (60e), juste avant l'entrée en jeu de Milik, attendu depuis le début de saison et acclamé par le Vélodrome.

Le Polonais s'est vu marquer pour son retour et avait déjà le ballon en mains quand Guendouzi a cru obtenir un penalty de filou à l'angle de la surface de réparation. L'arbitre a sifflé mais la VAR a corrigé et l'OM a dû continuer à pousser. En vain.

Au classement, l'affaire n'est pas très bonne dans le groupe E. Avant d'affronter deux fois la Lazio Rome, l'OM ne compte en effet que deux points et est devancé par Galatasaray (quatre points) et le club italien (trois points).

Surtout, malgré une nouvelle grosse débauche d'énergie, le match de jeudi est venu confirmer les difficultés actuelles des Marseillais au moment de conclure et l'OM n'a gagné qu'un seul de ses cinq derniers matches.

En tribunes au moins, la deuxième période a été plus sereine. Côté turc, on avait à peu près épuisé le stock de pétards. Et côté marseillais, après avoir subi la Ligue des Champions à huis clos la saison dernière à cause du Covid, il n'était pas question de se laisser gâcher le retour de l'Europe au Vélodrome.

Mais les tensions étaient encore vives au coup de sifflet final, comme l'a montré l'arrivée sur la pelouse du président marseillais Pablo Longoria, furieux contre l'arbitre.

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